L'Oiseau Blanc au Peninsula Paris
« Paris 16e : l’envol de Sidney »
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Ce devait être la table dite « bistronomique » et panoramique du Peninsula Paris. C’est carrément devenu une table gourmande de haute volée. Aux commandes des fourneaux, Sidney Redel, qui apprit, jadis, le métier au Cerf de Marlenheim, puis prolongea près de dix ans avec Pierre Gagnaire, oeuvrant notamment pour lui à la table deux fois étoilée des Airelles de Courchevel, et fait ici des étincelles.
Les menus ont de l’esprit, les plats de la tenue, le service du chic, la cave, sous la houlette d’une sommelière compétente de la ressource. Bref, se faire fête là, face à la Tour Eiffel ou au Sacré Coeur, sur sa butte au loin, au dernier étage du chic hôtel de l’avenue Kléber, est un plaisir. Des exemples de ce qui se trame? Du bon, du vif, du fin, du frais.
Ainsi, ce joli saucisson truffé en amuse-gueule, ce risotto d’orge perlé avec sa bisque d’oursin au whisky, qui renforce son côté iodé, avec un brin de nuances tourbées, et ses endives rouges, le splendide couplet sur ce cabillaud traité, à l’ibérique, avec huile d’olive, palourdes, crème de chou-fleur fumé, salade de céleri rave au raifort ou encore les jolies pièces d’agneau de lait Manex tête noire des Pyrénées, rôties et servies en fines tranches à l’Ossau-Iraty avec leur « trévise flamme » et leur fricassée de lentilles au chorizo et kaki.
Bref, de la haute voltige! Que renforcent des escortes vineuses soignées (champagne de Barèche et Fils, meursault les Criots de François Buisson, vougeot blanc du domaine de la Vougeraie, pomerol château Lafleur-Gazin, tokay 3 puttonyos Sarospatak) et des desserts bienvenus, comme le cheese-cake aux agrumes et biscuit fondant aux groseilles avec son sorbet mandarine. Seule question au Michelin, qui vient seulement d’inscrire la maison sur ses tablettes: à quand l’étoile ?
Excellent restaurant, un must!!