Grand Hotel Park
« Gstaad: mon dîner de gala au Grand Hôtel Park »
C’est soirée de gala au Grand Hotel Park, qui fête sa rénovation très chalet chic, sobre, feutré, dans les tons beige/gris avec des notes de rouge fugaces ici et là, sous la houlette de sa belle propriétaire Dona Bertarelli. On a fait cocktail au bar et discours au salon Montgomery, jeté un oeil à la Greenhouse, revisité la salle rouge du Marco Polo qui accueillera pour des dînettes fusion, prit place dans la salle de la grande table où un service à l’italienne, au diapason du chef Giuseppe Colella, natif d’Ischia, qui a mis les petits plats dans les grands, s’active avec prestance.
Au menu: de fins médaillons de homard breton au caviar osciètre, un duo de foie gras frais et poêlé et une compote de figue façon chutney, d’exquis paccheri (gros et larges macaronis) pour la note italienne, cuits parfaitement al dente, servi avec un ragoût de langoustine un rien pimenté et un bouquet de roquette.
On n’oublie pas le consommé de boeuf à la fine champagne servi façon « cristal » servi dans son flacon avec une paille pour la note digestive, ni surtout ce morceau de bravoure qu’est la belle côte de veau du Simmental, bien tendre et cuite rosée, servi avec d’épatants légumes grillés sur le mode transalpin.
Un détail: tous les vins servis sont français (gewurztraminer de Schlumberger, pouilly-fumé de Michel Redde, château Clément-Pichon 2000, encore un peu renfermé dans son bois, en Haut Médoc)… Cela, sans doute, pour dépayser nos voisins russes, danois, anglais ou italiens, qui composent une assemblée de journalistes studieux et gourmands venus là pour l’ouverture de la saison.
Le grand chariot de fromages suisses a du succès, comme les desserts majoritairement italiens servis sur un buffet fourni dont j’extrais l’exquis cannoil à la crème pâtissière avec sa belle pâte feuilletée caramélisée et le tiramisu, présenté dans une coupe, mais mitonné dans les règles, crémeux et suave.
Ce matin, on regarde encore les nuages se lever sur la montagne qui n’a pas bougé d’un pouce, en s’interrogeant sur les activités de la journées avant le retour: spa ou montgolfière, calèche ou chien de traineaux, dérive sur le glacier proche ou encore quête de quelques nouvelles adresses pour vous avant le retour… Allons, le voyage n’est pas encore achevé.