Prado au Grand Hôtel Bellevue
« Gstaad: les plaisirs du Prado »
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Il s’appelle Urs Gschwend, est natif de St Gall, travaille au Grand Hôtel Bellevue, qui est, à Gstaad, l’hôtel frère et montagnard des Trois Rois à Bâle : un beau palace millésimé 1911 revu design qu’on imaginerait, avec sa belle façade jaune, en Autriche, au temps des Habsbourg, à Bad Ischl ou à Bad Gastein, bref dans une ville d’eau sans âge. Sous la houlette du jeune Urs, la cuisine maison a pris un tour franco-suisse léger, frais, rustique chic joliment fusionnant.
Rillettes de canard, légère salade de homard à la mangue thaï et oignons rouges, (magnifique) crème de châtaignes avec gruyère et truffe, joli risotto (au riz Aquarello) de caille aux cèpes, enfin boule de chocolat farci à la glace blanche aux noix de Macadamia et abricots.
On note que les mets changent chaque jour ou presque, que le menu d’appel du déjeuner est quasiment donné dans ce cadre de palace sobre et ouaté, que l’atmosphère est complice, sans être compassée, enfin que le jeune service est au diapason, sans tapage.
Reste que si ce dernier est plein d’à propos, il ne parle guère français, à part un jeune alsacien malicieux de Buschwiller, côté Sundgau, Cédric Nadjar. La carte des vins fait de jolis clins d’oeil aux cantons proches de Vaud ou du Valais. Et l’exquis st saphorin les Blassinges signé Pierre-Luc Leyvraz à Chexbres au coeur du Lavaud joue les chasselas apéritif et disert sur tout un repas léger, plein d’envolée.
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