Le Millésime
« Nice: un friand millésime »
Une toute fraîche table niçoise, découverte et décryptée par notre correspondant de la côte, Alain Angenost… Suivons-le au Millésime.
Aurélien Nourry n’a que vingt-cinq ans, mais du talent, du caractère et de la volonté. Ce tout jeune papa a ouvert, en juillet dernier, son Millésime, tout beau, tout neuf, en lieu et place d’une pizzeria/friterie de quartier. Le lieu a de l’étoffe et du caractère et le travail s’y fait en duo: Antony, son beau-frère, pâtissier de son état, assure le service pendant qu’Aurélien s’active, seul, aux fourneaux.
Ce jeune Lorientais a fait son apprentissage à l’Avel Vor, la table étoilée de Port-Louis dans le Morbihan, puis s’est perfectionné sur la Côte d’Azur. Passé par La Bourride et Maximin à Cagnes-sur-Mer puis dans la brigade de Joël Garault à l’Hermitage à Monaco. Il devient, pendant deux ans, le chef à la Roustide à Nice, dans le quartier Riquier, à deux pas de sa future installation. Il s’y fait remarquer alors par son professionnalisme. Si bien que le bouche-à-oreille a fonctionné dès qu’il s’est installé et la clientèle locale et d’ailleurs l’a adoptée.
Ses assiettes sont belles, c’est travaillé à la minute, les saveurs et la fraîcheur sont au rendez-vous. L’œuf poché à la crème de parmesan, avec sa tombée d’épinards et ses copeaux de jambon Serrano, le tartare de truite au shizo et wasabi, légumes croquants, le turbot en pêche du jour, accompagné d’une fondue de poireaux aux agrumes, topinambour, la belle entrecôte aux zestes d’agrumes, écume fumée safranée, oignon grelot glacé, sont exactement dans le ton.
L’ananas caramélisé, flambé au rhum, crumble et le vrai pain perdu (pas de la brioche), aux poires pochées et son caramel au beurre salé se dégustent sans faim. Avec ses 25 places et bientôt 15 de plus en terrasse selon météo, le bistro/gastro d’Aurélien est né sous un bon millésime, à déguster sans attendre.