Gran Caffè Quadri-Alajmo

Le service et Silvio © GP

Ce café historique, repris par le duo fraternel de Padoue, on vous en a déjà parlé, mais comme lieu de rendez-vous, propice à une halte, le temps d’un café place Saint-Marc. Ouvert en 1638 – c’était Il Remedio -, il a été racheté par une milliardaire japonaise folle de Venise, mariée à un prince italien, et placé sous la gouverne des Alajmo. Massimo et Raffaele, qui gèrent leur trois étoiles de Rubano (Le Calandre), comme le Café Stern à Paris et, bien sûr, le gourmand premier étage, étoilé, qui a vue plein cadre sur la place, la basilic, le palais des Doges.

Ravioli ricotta, palourdes, pousses de brocolis © GP

Mais le bonheur, ce peut être au rez de chaussée. Le cadre historique avec ses stucs a bien du charme. Le service sourit, la cuisine, plus simple, évidemment, mais malicieuse, est élaborée par le même élève de la maison, Silvio Giavedoni, qui oeuvre ardemment pour faire plaisir à tous. Anchois marinés à l’huile d’olive, tartare de poisson, jambon exquis (culaccia), mozzarella di buffala servie avec sa tomate chaude ou encore ravioli à la ricotta, persil, pousses de brocoli et palourdes (certes, un peu sableuses).

Spaghetti aux cigales de mer © GP

Les spaghetti aux cigales de mer (« canoce ») sont une belle idée, mais pourraient être plus relevées (ils manquent de sel et poivre), l’oeuf au plat à la truffe blanche est un plat paysan seigneurial et le « big max » un burger local amusant tout plein. On ajoute le rouge cabernet franc des collines euganéennes Godimondo, les jolis desserts (tarte au chocolat de Venise, crème brûlée glace réglisse, suave tiramisu). Bref, assez pour se donner envie d’inaugurer ici, de gourmande façon, un voyage à Venise.

Tiramisu © GP