La Table des Anges
« Paris 9e: le goût des Anges »
C’est une table gentille de quartier avec sans doute ses tarifs – hors menus – un peu élevés, son cadre boisé et empierré bon enfant, son équipe de salle un peu amateur – en tout cas d’autodidactes bienveillants – Martial Guillet et Jacques-Henri Strauss, plus son chef plein d’entrain. Gaëtan Berthelot, qui cuisine au plus près du marché et de la saison, a la main un peu lourde sur la crème, mais joue, techniquement, avec adresse, des bons tours de la cuisine classique revisitée.
L’idée d’un repas de copain ici même: le duo de foie gras (miel et poivre), l’artichaut simplement vinaigrette, le maquereau cru en salade avec ses légumes vinaigrés en pickles, avant les saint-jacques avec leur chantilly au raifort, la quenelle de brochet avec sa courge butternut ou encore la classique blanquette de veau en cocotte Staub.
C’est sympathique, prestement servi, il y a l’amuse-gueule tendance en préliminaire (une émulsion de saint-jacques où l’on ne devine guère la saint jacques), le joli vin tiré d’une carte éclectique, courte, certes, mais non sans qualités – le riant château de Lascaux de l’Hospitalet, issu de syrah, grenache, mourvèdre, très flatteur.
En issue, pavlova aux fruits exotiques et cheese-cake malabar avec sa barbe à papa font retomber en enfance. Bref, une sympathique table copain-copain avec visiter avec indulgence.
Merci à Martial et Gaétan qui, sur le pouce à l’heure de la fermeture, m’ont proposé et confectionné un super en cas au pâté de canard et noisette et ses accompagnements dans une baguette encore croustillante,
Dommage de ne pouvoir mettre la photo de cet « engin », et bravo à Gaétan pour son prix Espoir Cuisinier d’Avenir reçu lors du dernier SIRHA de Lyon,
Gilles il faut y retourner!