Le George au Four Seasons George V
« Paris 8e : retour au George »
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Retour au George, cette table « de bord de mer », si joliment logée dans l’aile gauche du Four Seasons George V. Petite déception du moment: les belles nappes blanches qui ornaient les tables, avec élégance et gaîté, ont été retirées au profit d’un revêtement en cuir brun, rompant l’harmonie de blanc que signe la décoration de Pierre-Yves Rochon. Pour le reste, rien à redire à ce que fut ici notre première expérience.
Aux commandes des fourneaux, le toscan de Carrare Marco Garfagnini joue avec habileté, doigté, finesse, de produits d’exception. Ce qui vous attend là? Que du bon, du léger, de l’aérien, avec le crudo de thon aux lamelles de truffe noire, de bar aux pétales d’ail, la divine langoustine rôtie à la moutarde de Crémone, les ravioli del plin et les tortelli à la ricotta, les pousses d’épinard, crevettes rouges, truffe, parmesan ou encore la salade méditerranéenne de légumes tièdes et homard.
Quand on vous dira que la plupart de ces mets entrent dans le remarquable menu à 65 € au déjeuner, vous comprendrez aisément que la demeure, si charmeuse, fasse vite le plein. Les agapes choisies se complètent avec un plat de résistance qui peut être la sole rôtie et condimentée avec sa sauce vinaigrée relevée au basilic ou le cabri de Corse laqué au banyuls.
Les vins au verre jouent entre l’Italie (joli vermentino du Frioul Schiopetto) et la France (comme ce suave pomerol château le Gay des domaines Péré-Vergé). Et l’une des parties fortes de la maison, outre un service jeune, dynamique, souriant et prompt, réside dans des desserts italiens de haute tenue – c’est rare : crème brûlée au fromage blanc et sorbet mandarine, splendide panettone en pain perdu et glace vanille ou encore superbe tiramisu glacé au mascarpone et chocolat. Question imminente: à quand l’étoile ?