Ne me dites pas que ce grand classique de la cuisine alsacienne, paru il y a quatre ans, est épuisé. Il s’en trouve une flopée dans la grand rue de Drulingen, à l‘adresse (officielle) de l’auteur. Son pâté en croûte, sa tourte vite faite, ses dampfnüdle, son jarret de veau à la bière, son boeuf carottes avec kigel, à la juive, son chou rouge aux pommes, sa tarte aux myrtilles, sa crème au chocolat et ses bredele en folie (sans omettre son  poulet à l’ail – signé de moi!-) sont contés, expliqués, narrés, illustrés, commentés, vantés avec une simplicité faussement naïve et un art confondant qui donne envie de tout goûter, de tout refaire. Guy Untereiner, qui est le nouveau Hansi de sa région, le meilleur ambassadeur de l’Alsace Bossue et constitue à lui seul, comme l’était jadis Erckmann-Chatrian, le trait d’union entre l’Alsace et la Lorraine, marie le don de conteur et d’illustrateur avec une soif de conviction qui émeut. Il y a de la fraîcheur dans ces pages, de l’amour de la tradition transmis comme un bel art. On demande d’urgence une réédition!

Ma Cuisine Alsacienne, de Guy Untereiner (Editions du Belvédère, 192 pages, 24,50 €).