L'Ours
« Bischwiller : la maison des Wagner »
C’est une auberge comme avant, avec sa belle cour intérieure, sa terrasse, la demeure où maman Wagner travaille le papier découpé en artiste. Cela se nommait jadis le Café du Commerce, le Café Bertrand, l’Auberge de l’Ours Noir. La maison date du XVIIe siècle. On y accueillait les montreurs d’ours. Aux commandes: Jean Wagner, qui fit des études de marketing et de sciences éco, fut moniteur à Verbier dans le Valais, avant de revenir dans la maison de famille. Son oncle est en cuisine, sa compagne Christelle le relaye à l’accueil alliant grâce et gentillesse. Et la décoration boisée, claire, lumineuse, est tout charme sur un mode sobre, rustique et raffiné à la fois.
Ce qu’on goûte là? Tarte flambée, fine, craquante, avec moitié crème, moitié fromage blanc, lardons fumés, risotto crémeux aux ailerons de caille, bouchée à la reine et spaetzle, palette de porc fumée servi avec du bibelasskäse et d’exquises pommes sautées, chapon aux dattes et navets, mais aussi chocolat liégeois, dame blanche, tranche de vacherin glacé et gratin d’agrumes au sabayon chocolat blanc avec sa boule de glace cannelle. Bref, de la cuisine sage, sûre, ménagère, faite à la main avec amour et exécutée sans faiblesse. Le contraire, dans un registre simple, de ce qui nous fut servi l’autre jour au Fer Rouge de Colmar.
On boit, là dessus, la bière ambrée la Perle, le fruité pinot noir de la cave Turckheim et le solide Plan de Dieu côtes du Rhône AOC de Gilles Meffre, raisonnablement tarifé 21 €. Un seul mot: réservez !
Que dire du restaurant à l’Ours, où nous nous sentons comme chez nous, comme sinon que depuis toutes ces années c’est à chaque fois que du Bonheur de se poser et déjeuner tranquillement les bons plats succulents préparés avec de bons produits issus du terroir alsacien.
Merci à Christelle et Jean pour avoir fait revivre ce bel établissement chaleureux et décoré avec beaucoup de talent.