Le Clarence arrive

Christophe Pelé et Antoine Pétrus © GP

Cave somptueuse, cadre chic, cuisine créative raisonnée, boutique de jolis vins de partout: voilà les surprises proposées  par le Clarence, dans un ancien hôtel particulier, racheté par le groupe Dillon, qui possède notamment Haut Brion. La maison ouvre le 17 novembre prochain au 31 avenue Franklin-Roosevelt, sous la houlette d’Antoine Pétrus, directeur, sommelier, homme de salle, MOF de son registre, qui ne s’est déplacé que de quelques mètres depuis son ancienne demeure – Lasserre – et Christophe Pelé – chef deux étoiles à la Bigarrade rue Nollet, qu’on connut jadis au Jardin du Royal Monceau, depuis passé à Hong-Kong, chez Serge et le Phoque, avec Fred Pesneau, à Hong-Kong. Le troisième larron discret de la maison, ce pourrait être Damien de Gironde – si joliment nommé (comme Pétrus d’ailleurs) – qui a la responsabilité de la boutique maison. On en reparle vite. Réservations: 01 82 82 10 10.

Mensae fait un malheur

Thibault Sombardier et Kevin d’Andrea © GP

C’est « le » succès du moment: créé par Thibault Sombardier, ex finaliste Top Chef 2014, avec le concours en cuisine de son copain Kevin d’Andrea, finaliste malheureux, cette année, du Top Chef, contre Xavier Koenig. Cela s’appelle Mensae, autrement dit « la table » en latin. Et l’on goûte là des plats bistrots (harengs pommes à l’huile, chipirons basquaise) superbement revisités. L’assiette a de la tenue, les prix sont doux, le quartier (celui des Buttes Chaumont) pas vraiment riche en bonnes tables. Bref, on comprend que dès le début, la maison soit prise d’assaut…

Le Normandy ferme six mois

Le Normandy © DR

Ouvert toute l’année, mythe normand de luxe depuis 1912, ayant servi de décor à de nombreux films dont « Un homme et une femme », le Normandy de Deauville ferme pour la première fois de son histoire durant six mois. Il rouvrira fin avril pour donner naissance à un hôtel neuf gardant son enveloppe de manoir normand. Le groupe Barrière, créateur du lieu, a déjà injecté 40 millions d’euros dans la rénovation de son domaine de Deauville (qui compte restaurants comme le Ciro’s, le bar du soleil et de la mer, le Casino, mais aussi les palaces du Golf et du Royal), compte en investir encore 20 en 2016. Cet hiver, le Royal, d’habitude fermé à cette période, accueillera les clients du Normandy.

Michelin sous pression

Beaucoup de cogitation au Michelin cette année pour déterminer les promotions aux trois étoiles. Elles sont 26 en tout cette année (contre 80 deux étoiles). Elles pourraient être un peu plus en 2016. Les grands favoris sont le Cinq avec Christian le Squer au Four Seasons George V, Alain Ducasse et son concept Naturalité, qui est en train de faire son chemin au Plaza Athénée, Joël Robuchon à Bordeaux, qui a épaté tout le monde avec sa Grande Maison, mais aussi Jean-François Piège qui a ouvert son Grand Restaurant rue d’Aguesseau à Paris 8e. On n’oublie pas, au passage, le déménagement réussi de Guy Savoy à l’Hôtel de la Monnaie. Parmi les deux étoiles susceptibles d’accéder à la troisième étoile, on cite les noms déjà avancés comme l’an passé. Ainsi Christopher Coutanceau à la Rochelle, Olivier Bellin à l’Auberge des Glazicks à Plomodiern, mais aussi Philippe Mille aux Crayères à Reims, Christophe Bacquié au Castellet dans le Var, Alexandre Couillon en l’île de Noirmoutier et Laurent Petit au Clos des Sens à Annecy-le-Vieux. Pour l’accession aux deux étoiles, on évoque évidemment Alexandre Gauthier à la Grenouillère de la Madeleine sous Montreuil, qui vient d’être promu « chef de l’année » au Gault-Millau, Philippe Labbé à l’Arnsbourg de Baerenthal, Jean-Georges Klein, qui eut trois étoiles là-bas, et a ouvert la table de la Villa Lalique à Wingen-sur-Moder, mais aussi, Thibault Sombardier chez Antoine à Paris, comme Kei Kobayashi également à Paris et Mathieu Pacaud qui vient de doubler son Hexagone avec son restaurant Histoires ou encore Sylvestre Wahid qui fait son retour sur la scène gourmande et parisienne chez Thoumieux. Bref, une moisson de talents pour des promotions qui devraient être fructueuses, même si la tradition Michelin incline à la parcimonie.

Sohn: énième retour

Bruno Sohn © DR

Ce pigeon-voyageur de la cuisine alsacienne, vous le connaissez par coeur ou presque. Notons qu’on le suit depuis vingt ans au moins, d’Illkirch (le Cerf, le Foyer des Pêcheurs) à Ostwald (le Château de l’île), Cannes (« Mi Figue mi Raisin ») à Nice (le Palais de la Méditerranée), sans parler d’Obernai (La Table de Bruno, dans ce qui est l’actuelle Fourchette des Ducs) et de Strasbourg (Quai Sud), sans omettre à Obernai (Mon Bistro) dans une improbable zone industrielle. On oublie, au passage, que Bruno Sohn fut au service de quelques oligarques gourmands (comme Roman Abramovitch). Le voilà désormais au Relais de la Poste, table étoilée de la Wantzenau, dans la banlieue de Strasbourg, sous la houlette de l’adorable Caroline Van Maenen. Pour combien de temps ?

Wilmotte rénove le Récamier

Gérard Idoux © GP

Gérard Idoux, qui accueille le tout Paris au Récamier, fait rénover sa maison par petites touches et a confié le nouveau look de la demeure à Jean-Michel Wilmotte. Ce dernier, qui fait généralement dans le contemporain bien compris et a notamment donné un air neuf aux tables de Guy Savoy, à la Monnaie et rue Troyon, va jouer ici la note classique pour ne brusquer personne, et surtout pas les politiques, gens de medias, éditeurs et écrivains qui ont ici leurs habitudes.