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Paris 20e: retour chez Dilia

Article du 5 novembre 2015

Nous avions découvert, très vite, Dilia, au déjeuner. Notre avocat gourmet Didier Chambeau y est retourné le soir. Il en est revenu emballé…

Michele Farnesi © DC

Michele Farnesi © DC

Au pied du parvis de l’église Notre-Dame de La Croix, au cœur de Ménilmontant, voilà un endroit bobo mais pas trop dans ce quartier branché, un cadre brut et nature, deux salles dont l’une légèrement surélevée, dans la première salle un comptoir, un parquet ancien, des murs en briques ou blanc lisse, un lustre à pampilles, dans la seconde des luminaires modernes, tables et chaises en bois. Bref, un confort simple a minima, pour lieu rustique resté dans son jus.

Gnocchis betterave, huître et raifort © DC

Gnocchis betterave, huître et raifort © DC

Le chef ? Michele Farnesi, né en Toscane, la bosse du voyage, – on a évoqué déjà son billant parcours – de Conti Roera d’Alba à Rino aux côtés de Giovanni Passerini dans le 11e. Le voilà installé dans l’ex-Roseval devenu Dilia (hommage à ses grands parents, Dino et Ilia). Le midi, la maison propose des menus à prix doux, qui se décline le soir en deux menus en 4 ou 6 services à prix qui restent sages. Une mise en bouche à l’italienne, pain perdu à la tomate, pissenlit et anchois et bulots grillés font débuter avec joliesse.

Bulots grilles © DC

Bulots grilles © DC

Idée astucieuse que ces gnocchis betterave, huître et raifort, une entrée terre-mer, unissant la puissance de l’iode sur un goût de racine, faisant découvrir une surprenante saveur. Le premier plat? Une rascasse rôtie sur peau, avec spaghetti de chou rave, feuille de chou kale avec un lit de haricot blancs, un zeste de citron vert et piment d’Espelette, révélant la délicieuse amertume du chou, la belle acidité du citron,  la piquant du piment, pour une aventure terre-mer.

Rascasse, spaghetti de chou rave, chou kale © DC

Rascasse, spaghetti de chou rave, chou kale © DC

Ensuite? Pigeon, condiment de persil, cèpes, feuilles et racine de persil, une assiette d’automne aux riches saveurs d’humus, une chair tendre et goûteuse, alliance air-terre d’un naturel absolu. Trou normand version transalpine avec cette crème citron vert, suivie d’un pain perdu, espuma verveine et raisin, un « dolci » dont les Italiens ont l’art et le secret.

Pigeon, persil, cèpes © DC

Pigeon, persil, cèpes © DC

Voilà une cuisine sans épate, mais épatante, un endroit discret que tout le monde connaît, un restaurant de quartier qui fait traverser Paris. La douce et jolie Clémence est au service, aussi gentille qu’efficace, sourire en prime.  Arrivederci Michele, mais sûrement pas addio !

Pain perdu, espuma verveine et raisin © DC

Pain perdu, espuma verveine et raisin © DC

Dilia

1 rue d’Eupatoria
Paris 20e
Tél. 09 53 56 24 14 
Menus : 16 (déj., formule), 19,50 (déj., sem.), 44 (sam. et dîn.), 60 €
Horaires : 12h30-14h, 19h30-22h30
Fermeture hebdo. : Lundi, dimanche
Métro(s) proche(s) : Ménilmontant, Couronnes
Site: www.dilia.fr

Métro Ménimontant

 

 

 

 

A propos de cet article

Publié le 5 novembre 2015 par

Paris 20e: retour chez Dilia” : 2 avis

  • Catherine Belkhodja

    Un raffinement exceptionnel.
    Dans ce décor d’une simplicité exemplaire, les surprises sont dans l’assiette . un véritable enchantement.
    les menus de midi sont cadeau !
    le soir , plus plus conséquents mais parfaitement justifiés . Un défilé de plats somptueux d’une inventivité remarquable, tout en légèreté …

  • Richard

    Michele nous propose de savoureuses assiettes rock and roll qui lorgnent du côté de la botte en
    faisant des clip, crap, wizz , shebam !
    L’équipe est adorable.
    Courez- y !

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