Joël Robuchon Monte-Carlo à l'hôtel Metropole
« Monaco: n’oubliez pas Robuchon ! »
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Notre correspondant PACA, l’infatigable Alain Angenost, a revisité pour nous la table de Joël Robuchon dans la principauté monégasque. Il en est ressorti ébloui.
À la tête d’une vingtaine de restaurants, bientôt vingt-cinq, sautant de ville en ville, de pays en pays, de continent en continent, Joël Robuchon tient visiblement la forme. De passage pour quelques jours à Monaco, le chef le plus étoilé du monde retrouve le Métropole, avec plaisir, relayé là par son fidèle chef exécutif Christophe Cussac et épaulé par Pierre Ferchaud, le fier directeur des lieux, qui partage avec lui des origines poitevines.
De passage à l’entrée du restaurant affichant complet, le roi Joël salue avec bonhomie les clients gourmets dont certains repartent heureux d’avoir pu se faire prendre en photo en sa compagnie. Dans son restaurant éponyme, doublement étoilé, Christophe et son équipe jouent une symphonie méditerranéenne de saveurs et de couleurs tendres, vives, précises et fines, composée avec une impressionnante maestria.
Des exemples de la manière Robuchon version Monte Carlo ? La sardine fraîche mariée aux asperges vertes et au citron de Menton confit, le tourteau relevé de fines herbes à l’avocat et de tomate confite, l’œuf de poule à la plancha paré de truffe blanche d’Alba, la crevette en vermicelles au jasmin ou encore le croustillant ris de veau clouté de laurier. Autant dire des morceaux de bravoure de toute beauté.
Il y a aussi la betterave, les champignons, la châtaigne, l’artichaut épineux, la palourde et les coques, la grenouille, les cèpes, la tête de veau, voire même le burger version luxe, qui se dégustent là sans manière, accompagnés de délicieux pains maison dont la croquante mini baguette du chef. Tout ici relève de l’artisanat d’art, avec la volonté de mettre en exergue, en finesse, quelques uns des meilleurs produits du monde.
Les issues sont au niveau du reste. Ainsi, la jolie tarte au citron de Menton et le gourmand Mont-Blanc à la châtaigne, qui constituent deux des nombreuses douceurs maison à faire retomber en enfance et offertes aux regards sur un impressionnant chariot des desserts. Les « plus » de la maison? Les différentes formules proposées au déjeuner, la carte avec ses petites ou ses grandes portions, sans omettre le neuf menu végétarien sans gluten.
Le tout se découvre avec émerveillement dans le cadre théâtral signé Jacques Garcia. Le service tout en fluidité, la sommellerie emmenée par le fringant Fréderic Woelfflé, ancien de chez Blanc à Vonnas et du Gavroche à Londres, qui connaît sa Provence des vins par coeur, ainsi que la mise de table soignée: tout ici est réuni pour composer quelques unes des agapes les plus éblouissantes de la Côte d’Azur. Réservez !