Le Grand Hôtel de Bordeaux

Façade © GP

C’est, depuis sa réouverture, en 2007, la grande étape hôtelière de la capitale girondine: un palace d’envergure, un monument au cœur des choses, une pièce retrouvée du puzzle architectural Grand Siècle que constitue Bordeaux. On se souvient du mot célèbre de Victor Hugo: « prenez Versailles et mêlez-y Anvers, vous avez Bordeaux. » Et l’on ne peut qu’y songer en mirant les proches bords de la Garonne, qui pourraient cousiner avec les quais de l’Escaut, comme le Grand Théâtre, millésimé 1776 et signé Victor Louis, sis juste en face. Il y a encore la majestueuse place de la Bourse, son miroir d’eau, les Quinconces, le cours de l’Intendance et les allées de Tourny à quelques pas.

Une chambre © GP

Coin salon © GP

Bref, de ce Bordeaux monumental, le Grand Hôtel, son architecture grand siècle XVIIIe, qui s’insère bien dans ce schéma aristocratique, constistuait jusque là la pièce manquante. Sous la houlette du promoteur Michel Ohayon et de l’architecte Michel Pétuaud-Létang qui a signé là une recréation de prestige, la façade d’origine – 1776, signée Victor Louis, elle aussi comme le Grand Théâtre vis à vis – a retrouvé sa superbe. Et l’ensemble réunit cinq maisons avec sa galerie, regroupant 130 chambres et 45 suites, une brasserie sur deux étages (le Bordeaux), un bar salon dédié à Victor Hugo qui plaida ici l’Union de l’Europe avant que ce ne fut la mode (le Victor Bar), ainsi qu’un patio nommé l’Orangerie et un spa grand style avec sa belle piscine intérieure, sans omettre sa terrasse panoramique au dernier étage.

La piscine © DR

La terrasse © DR

Les chambres signées Jacques Garcia ont le charme intemporel. On a déjà parlé de la table signée Gordon Ramsay, où officie le jeune Gilad Peled. Mais le Grand Hôtel lui-même vaut la halte pour saisir, au coeur des choses, le mouvement perpétuel qui anime, sur un mode à la fois contemporain et traditionnel, la majestueuse capitale girondine, si follement séductrice.

Le Grand Théâtre en vis à vis © GP