La Luna
« Paris 8e: Luna, perle marine »
Le lieu est discret, l’environnement bourgeois idem. Si secret qu’on l’oublie parfois. la preuve? On n’a pas parlé depuis plus de quatre ans. L’équipe est inchangée, le cadre néo Art déco a pris lui un coup de jeune, virant le blanc pour les murs, le rouge pour les fauteuils et banquettes. L’accueil de Catherine Delaunay est toujours le charme même et un menu à 50 €, servi midi et soir, est venu tempérer l’ardeur des prix à la carte.
Ce qu’on trouve là? Du bon, du simple, du vrai, du frais. Ainsi les coques sautées en amuse-gueule de bienvenue, le « bacon » de thon (fumé) aux cèpes, le saumon façon hareng, le céviche de lieu, les crevettes et avocats en verrine, le merlan de ligne juste sur le grillé au beurre salé ou encore le colin poêlé aux petits légumes croquants.
On ajoute la sole de l’île de l’Yeu comme un monument, la morue en tapenade ou le médaillon de lotte au jambon de pays, plus les belles pièces du moment selon l’arrivage en direct de l’Atlantique. Les vins au verre (chablis la sereine de la Chablisienne, sancerre rouge d’Henri Bourgeois, côtes de Gascogne Guillaman) coulent de source.
En dessert, le fameux baba de Zanzibar avec sa délicate crème vanillée onctueuse et son rhum Bally est désormais servi, aussi, en version mini. Mais, en saison, la poêlée de quetsche avec vanille en gousse et glace vaut l’applaudissement. Voilà une demeure à revisiter avec complicité.
Article correspondant à mon expérience. Un + : après la salade de homard sur salade verte feuilles de chêne copieuse, j’ai pu emporter dans le » doggy bag » le surplus de ma grande sole meunière + accompagnements.