Le George au Four Seasons George V
« Paris 8e: un George à l’italienne »
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C’est la nouvelle table de charme du George V, qui possédait déjà le V de Christian Le Squer et la Galerie sous la gouverne de David Bizet. En hôtelier bâtisseur, José Silva, qui avait déjà imaginé Il Lago à Genève, au Four Seasons les Bergues, a créé, dans l’ancienne orangerie de l’hôtel, une table méditerranéenne au beau cadre dans les tons blancs, avec ses luminaires raffinés, ses voûtes, ses fresques en stucs, ses tables bien mises et canapés, imaginé par Pierre-Yves Rochon.
Le lieu a du chic, le service, jeune et enthousiaste, n’en manque pas. Quant à Marco Garfagnini, natif de Carrare, passé jadis au Royal Monceau et qui fut le maestro étoilé d’Il Lago, il a composé une carte méditerranéenne à dominante italienne, avec des clins d’oeil à la Riviera française et à la péninsule ibérique, pour une cuisine de bord de mer, mais pas seulement, qui fait aisément le coup du charme.
Les « crudo » de poisson (thon aux pétales de truffes, de bar aux chips d’ail, de sériole marinée au citron) font mises en bouche à partager pleines de tact. Il y aussi la petite friture, le consommé de boeuf avec ses tortellini au parmesan, la langoustine rôtie à la moutarde de Crémone ou encore la tarte Tatin d’oignon avec son sorbet au parmesan qui se goûtent, en demi-portion, avec délices.
On picore ici et là, selon son budget (12 € les petites entrées) et sa faim, avant d’aborder aux choses sérieuses. Splendide risotto de calamars et champagne, ou de homard breton ou encore au safran et sot l’y laisse, salade de pousses d’épinards et gamberi ou jolis ravioli « del plin » avec pintade aux truffes sont superbes, frais, légers, savoureux, sans chichis.
Il y a encore la sole rôtie avec sa sauce vinaigrée au basilic, la bar de ligne avec son jus iodé aux palourdes, mais encore, sur un mode carnassier rustico-raffiné, le cabri de Corse rôti et laqué au banyuls, avec sa fine purée de céleri, comme la fine côtelette de veau milanaise présentée émincée.
Les vins peuvent venir de France (frais corton charlemagne de Vincent Girardin servi au verre) ou des Bolgheri (comme le super toscan Ornellaia). Les desserts jouent une musique franco-italienne de haute tenue – pomme semi-confite au gingembre avec crème mascarpone et glace vanille, crème brûlée un brin sucrée-salée façon cheese-cake au fromage et sorbet mandarine, dessert caramel au beurre salé ou tiramisu nouvelle vague – qui se livre en demi-portions par deux. Bref, c’est superbe, neuf, surprenant et cela ressemble fort à un événement.
Très prometteur, Monsieur Beaumard m’avait dit qu’ un nouveau restaurant allait ouvrir bientôt
lors de ma dernière visite au cinq, je constate que cela est chose faite .
Par contre, sur le site du Georges V,il est marqué restaurant étoilé alors que ce ne doit pas être le
cas je suppose, simple erreur ou anticipation vu la qualité ?
Sur la carte, il est marqué que tous les plats sont à partager entre deux personnes, cela me semble étrange d’avoir pour deux personnes à ce faible prix (30-40 euros ) un risotto de cette qualité dans un tel endroit et cela doit être difficile à gérer pour les groupes impairs, pouvez-vous
m’éclairer sur ce point Monsieur Pudlowski ?
Merci,
Bonne continuation à vous.
Magnifique