La Bauhinia

Philippe Labbé et la Tour Eiffel © GP

C’est la première photo de Philippe Labbé au Shangri-La. « A nous deux Paris! », semble s’écrier, tel un nouveau Rastignac, ce natif de Troyes, qui fit carrière dans la belle hostellerie et les tables de grand style. Son itinéraire? Celui d’un petit gars du grand Est monté à la capitale après un long itinéraire. Cet ancien de l’école hôtelière de Strasbourg a travaillé chez Boyer aux Crayères à Reims, à la côte Saint Jacques à Joigny, à la Côte d’Or à Saulieu, aux Templiers aux Bézards, avant de « prendre » le soleil de la côte dans des établissements de renom, souvent dirigés par des gens d’ailleurs. Ainsi le Moulin de Mougins de l’auvergnat Roger Vergé, la Belle Otéro à Cannes sous la gouverne du berrichon Francis Chauveau, ou encore le Martinez avec l’alsacien Christian Willer, sous le panonceau fameux de la Palme d’Or. Et, bien sûr, la Chèvre d’Or où il fut deux étoiles, mais surtout « espoir » pour une troisième…

Voici donc Labbé chez lui. Le Shangri-La ouvre le 17 décembre. Le palace, un ancien centre de congrès, qui fut la riche demeure du prince voyageur, ethnologue et botaniste, Roland Bonaparte, neveu de l’empereur, bâti de 1892 à 1896 et repris par le fameux groupe de Hong Kong, a été vu rococo, grand luxe, avec meubles style néo, très chic et choc, par le décorateur Pierre-Yves Rochon. Il accueillera 80 chambres et suites, dont une au dernier étage avec vue sur la tour Eiffel (d’où la photo ci dessus). Plus trois restaurants. Dont la Bauhinia, ouvert tous les jours, jouant le gastro bon chic, avec quelques idées vues d’ailleurs, l’Abeille, la table ambitieuse, enfin une table chinoise de haut niveau, le Shang Palace, prévue dans quelques mois.

Rendez-Vous donc le 17 décembre pour l’ouverture officielle.