Les Secrets de l'Orient Express au Musée du Chocolat

Le service © GP

Une table et ses secrets: celle du musée du chocolat, dans un recoin d’autoroute en banlieue de Strasbourg. Dans une ancienne rame de train de la grande époque de l’Orient Express, le chef Thomas Koebel, passé au Crocodile à Strasbourg et au Cygne à Gundershoffen, puis au golf du Kempferhof, propose une cuisine gourmande, fine, technique, bien faite. Le secret? Les mets sont élaborés dans une « vraie » cuisine, tout à côté et relevant d’un vrai doigté. Les prix sont modérés, le menu « business class » un cadeau et les produits de qualité.

Thomas Koebel © GP

Ce qui vous attend là ? L’oeuf croustillant mollet et sa duxelles de cèpes façon flan, sa réduction de cacao et magret fumé, le foie gras au naturel avec chutney d’abricots, toast de pain aux noix et chocolat, la salade de tourteau émietté à la mangue avec son sorbet poivron et mandarine, comme le joli cabillaud en croûte de flétan fumé avec choucroute et pommes de terre, le tartare de boeuf au couteau avec ses grosses frites maison aux airs de pommes dauphines et encore le filet de canette sauce à l’orange et cacao avec sa déclinaison de carottes.

Oeuf mollet croustillant et magret © GP

Bref, des idées à la fois neuves et anciennes, avec une maîtrise bien d’aujourd’hui et des assaisonnements réglés comme du papier à musique, des goûts précis, fins, aiguisés, sans chichi inutile, qui font là, là où l’on s’attendrait à un banal frichti de wagon-restaurant, une divine surprise.

Emietté de tourteau © GP

On ajoute les imprévus délicieux, comme ces sorbets poivron et caviar, les desserts absolument exquis (tiramisu en verrine et glace expresso, tarte citron destructurée en tube et splendide glace sablé breton, entremet chocolat blanc, mangue, passion et glace praliné noisette ou encore forêt noire revisitée façon coque de chocolat).

Canard à l’orange © GP

Le service se glisse avec discrétion entre les banquettes et la carte des vins n’est pas avare de belles trouvailles. On boit là-dessus le vin du patron, Jean-Paul Burrus, propriétaire en côtes de Duras, au château la Grave Béchade et le rouge alsaco-chilien dit Donum Massenez produit par Gabriel Massenez, à partir de merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc. Un joli secret bien éventé !

Entremet chocolat blanc © GP