Le Cheval Blanc
« Graufthal: la générosité des Stutzmann »
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Il est le bon chef de ces parages bucoliques et montagnards, l’aubergiste passionné du village, qui travaille en one man chaud à satisfaire tout le monde: les habitués, les ouvriers des parages, les gourmets aventureux, les visiteurs du musée Lalique à Wingen ou les randonneurs des Vosges. Gilles Stuzmann, mosellan rallié à l’Alsace dans ce beau hameau fameux pour ses habitations troglodytes creusées jadis dans la roche de grès rose, mérite la halte, le détour, l’encouragement.
Il en fait trop, joue aussi le généreux menu en plat du jour que les dînettes de luxe plus abouties, les poissons cuisinés au fil de la marée, les viandes de qualité, les hors d’oeuvres inventifs. Parfois, l’attente est longuette. C’est le prix de ce qui se livre ici. Fruits ou légumes en pickles (comme ces exquis billes de melon à la vinaigrette d’agrumes), crème de moules précèdent les entrées, comme le marbré de foie gras avec ses pommes de terre en baeckoffe ou la terrine de tomate et mozzarella en gelée.
Les poissons grillés, le filet lieu de ligne en habit vert au homard (une belle chose!), les lasagnes de sandre et saumon aux fines herbes avec jus réduit de crustacés donnent l’illusion que la Manche ou la Méditerranée coulent en lieu et place de la Zinsel du Nord. On n’oublie pas le sorbet mojito en guise de trou digestif. Ni les légumes du jardin, les fruits soignés, les glaces maison, la tarte mirabelle avec son sorbet et cette jolie meringue glacée comme une gourmandise d’enfance.
Le service dirigé par Brigitte est tout charme et les jolis vins de la région (muscat de Rolly-Gassmann, pinot noir de Bott à Ribeauvillé) font des escortes de choix. Réservez: c’est souvent complet.