Les P'tits Bonheurs

Le service © GP

Cet immeuble de coin de rue tout en angle, face à la porte d’Allemagne de Phalsbourg, vous la connaissez: cela s’appelait Elsass Gargote. Julien Mutschler et sa compagne Pauline, aujourd’hui au M de Niderviller, face à la faïencerie, en avait fait une winstub à la mode alsaco-lorraine, drôle, savoureuse, charmeuse.

Assiette végétarienne © GP

Franck Steiniger, natif de Mulhouse, formé à l’école hôtelière de Strasbourg, passé en stage chez les frères Ibarboure à Bidart, qui tint les fourneaux du bowling de Phalsbourg, vient de reprendre la demeure dans la discrétion. Le service féminin est tout charme, même si en cas d’affluence, il y a de l’attente (Franck joue le « one man chaud » en cuisine). L’ardoise change chaque jour, elle est alléchante. Les entrées sont, certes, un peu faiblardes (crudités et jambon cru, saumon fumé, assiette végétarienne où l’on retrouve champignons et légumes des plats qui suivent).

Gigot d’agneau © GP

Côté mets, on trouve les saint-jacques (franchement hors saison au coeur de l’été) avec leur risotto, le saumon grillé sauce tandoori, l’entrecôte de veau (un peu duraille et recouvert de crème), l’onglet de boeuf aux échalotes en brochette, le gigot d’agneau avec deux morceaux inégaux et une sauce au poivre de Sichuan et porto assez corsée.

Tarte au citron revisitée  © GP

Les viandes sont d’une qualité moyenne mais les accompagnements sont malicieux comme ces grosses frites maison et cette écrasée de pommes de terre. Côté desserts, la tarte citron revisitée – genre coupe de fruit – est amusante, quoiqu’un peu trop riche et le café liégeois se mange tout seul. Sur une carte des vins éclectique, on relèvera un joli Fitou domaine des tambouris, gentiment tarifé 17 € à saisir.

Franck Steiniger © GP