Le Cheval Blanc
« Feldbach: les aléas des Ispa »
Cette grande auberge, qui trône comme une perle au milieu d’un village fameux pour sa belle église Saint-Jacques, vaut pour ses généreux menus, ses plats solides, ses vins tarifés sagement. Les nappes sont immaculées, le service sourit, les Ispa travaillent en famille. Jean-Claude et son épouse Dominique, qui créèrent la demeure dans les années 1980, sont au bord de la retraite et prêts à passer la maison au fiston Eric, qui a appris le métier en Suisse à la Tour de Trême, et à sa compagne Claire Cuntzmann.
Bref, l’harmonie semble régner dans la demeure. La cuisine, elle, indique une rupture entre le classique d’avant et la légèreté d’aujourdhui. Feuilleté d’escargots aux champignons à la crème, jolies tomates mozzarella ou thon mi-cuit ne sont pas mal. Les scampi à l’indienne recouverts de légumes (sept sortes au moins, dont julienne de haricots verts et carottes, fenouil, brocolis, tomates confites ou chou-fleur), flanqués de riz blanc, genre « Oncle Ben’s » ne font guère rêver, même si les dits scampi sont fort bien cuits.
In fine, le parfait glacé au Grand Marnier qui n’a guère le goût de ce dernier font un peu tiquer. Les glaces maison sont en revanche très correctes. Bref, on sent que la demeure est à la croisée des chemins…