Merbé
« Crans-Montana: le p’tit bonheur de Merbé »
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La terrasse © GP
Ce n’est pas le pire restaurant des Alpes. Ce n’est pas le meilleur, loin de là. Il y a la situation en contre-bas de la station intermédiaire du téléphérique qui monte vers Cry d’Er, la vue sur le Mont-Blanc et le Cervin, la gentillesse de l’accueil, la bonne volonté du service. Le pinot noir Saint-Guérin de Provins à Sion se boit avec plaisir, le pain noir est délicieux, le beurre pas mal.
Panneau à l’entrée © GP
Cela pour dire que la croûte au fromage un peu sèche n’est vraiment pas terrible, que les röstis (manifestement décongelés) qui accompagnent le mix grill (bout d’entrecôte un peu duraille, côtes d’agneau trop cuites, manchons de poulet gentillets, comme les petites saucisses blanches) assez moyens. Le coquelet pourrait être plus tendre, la salade dite « Merbé » au chèvre pourrait être assaisonnée.
Mix grill © GP
Mais Stefano Valerio, qui accueille là avec gentillesse, avoue qu’il en a un peu assez du métier, que le « vrai » chef, qui vient de Naples l’hiver, n’est pas là l’été, qu’après onze ans ici même, il fatigue un peu, et qu’il aura peut être vendu dans quelques mois car les propositions ne manquent pas pour reprendre cette maison rare. Et puis la tarte aux abricots est exquise, la coupe framboises fraîches de Nendaz passe toute seule, le café (Kimbo) est servi serré et l’eau de vie d’abricot la Valadière offerte en fin de service passe comme une lettre à la poste. Autant dire qu’on est prêt à tout pardonner. Presque…
Tarte aux abricots © GP
Quelle honte! Alors que vous vous etes permis d’écrire par le passe des méchancetés sur certains restaurants de Crans, voilà que vous excusez ce Merbe pour sa médiocrité . Sans doute l’abricotine gratuite en fin de repas vous a-telle trouble l’esprit! L’endroit est mauvais, tout simplement. Pour l’avoir pratiqué , je le certifie.
Allons, un peu de tenue….
M.Pudlowski, je m’autorise une petite remarque concernant une expression que vous employez à foison et qui est pourtant d’une extrême laideur, et déprécie d’un seul trait, toute la rêverie et l’imaginaire suscités auparavant. Quand vous introduisez l’immonde « passe » et ses dérivés « passe tout seul » ou encore mieux « passe comme une lettre à la poste », toute poésie est déjà bien loin, si ce n’est que les relents aigres et vulgaires de la médiocrité qui n’est pourtant pas suggérée ici. Peut être est ce, un avis extrêmement personnel, mais votre qualité de « journaliste », »écrivain », « homme de lettre et de culture », je questionnais ce choix au demeurant étrange. Il se rapproche d’un champ lexicale navigant autour des termes « bouffe », « gouleyant », « vinasse »….
Nous étions prêts à tout pardonner pour la vue et la belle balade digestive mais… L’accueil a vraiment été déplorable sous prétexte que nous n’avions pas réservé – crime de lèse majesté – les confidences du serveur sur la clientèle étaient malveillantes et le service lent et désagréable ne nous fera pas revenir de si tôt. L’escalope milanaise était comme la semelle de Charlot dans la Ruée vers l’or (40 francs avec juste une petite salade minable et défraîchie), la croûte passable et le coquelet heureusement cuit la veille.
Nous sommes très déçus de ce monument de Crans, quel dommage !!