Brasserie Lipp
« Lipp (Paris 6e): le temps d’un verre »
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Je vous parlais hier de Lipp, table éternelle, chantée par Léon-Paul Fargue, le piéton de Paris, dont le père et l’oncle avaient imaginé les magiques céramiques. » Lipp, écrit-il en 1932, est à coup sûr un des endroits, le seul peut-être, où l’on puisse avoir pour un demi le résumé fidèle et complet d’une journée politique et intellectuelle française« . J’oubliais de vous dire que ce lieu éternel, intemporel, avec ses patères en cuivre, ses miroirs, ses banquettes, ses chaises en moleskine et bois, était également propice aux rendez vous entre amis, d’une halte dans la promenade et d’un regard sur le monde, le temps d’un verre, en terrasse ou dans la salle d’entrée.
La photo ci-dessus, signée de mon vieux complice Maurice Rougemont, retrouvée par lui m’en fournit l’occasion. Jacques Laurent, alias Cécil St Laurent, l’auteur du « Petit Canard », de « Caroline Chérie », des « Bêtises », des « Sous ensembles flous », avait choisi Lipp comme deuxième bureau, du temps où il habitait en presque voisin rue Chomel. Il possédait l’art de faire durer son whisky ou de le renouveler sans que l’on s’en aperçoive, avec la complicité d’un garçon ami Il y trouvait non l’inspiration, mais la quiétude. Y donnait ses interviews, y soignait ses rencontres. Le lieu a-t-il changé? C’était il y a 23 ans, c’était hier…
il a l’air de porter tous les malheurs du monde sur ses épaules
photo posé? deux seaux à glace? la carte Lipp droite comme un panneau publicitaire!