Le Bar à Bulles
« Paris 18e: un bar gourmand pour le Moulin Rouge »
Dans l’antre du Moulin Rouge, un bar à bulles raconté avec verve par notre avocat gourmet, si joliment bavard, Didier Chambeau.
Une terrasse grandeur nature © DC
Entré par « la Machine » du Moulin Rouge, haut lieu de la nuit jusqu’à potron-minet, on passe à l’étage par un escalier pour découvrir ce nouvel espace gastronomique avec une terrasse discrète qui risque de ne pas le rester longtemps. Ça pétille au Bar à Bulles.
Une salle spacieuse © DC
On fait ici dans le rétro de charme, des murs à rayures noires et blanches ou aux motifs géométriques, un mobilier vintage de tous styles acheté au hasard des bonnes brocantes, un sol en béton peint gris et bleu genre grands carrelages, un vieux piano noir au couvercle ouvert, une invite à poser les doigts sur les touches, un large siège en osier qui pend du plafond en se balançant nonchalamment histoire d’oublier le temps qui passe, des lampes aux abat-jours de toutes formes et de toutes les couleurs.
Au patio © DC
Eléments de déco posés ça et là dans ce grand espace dédié à la table, le dépaysement est assuré. La salle donne sur une terrasse pleine de charme, mobilier de jardin en fer forgé au milieu des érables du Japon ou des rosiers grimpants, la tranquillité d’un Paris secret dans un quartier jour et nuit en mouvement, avec en prime le doux gazouillis des oiseaux. On vient ici pour boire un verre, déjeuner, diner, bruncher. Voilà un nouveau QG qui se réveille de midi à minuit dans le ciel de Paris, sous la houlette de David le Quellec, dont on vous reparlera bientôt. Des produits frais, simples et bons, un bistrot de chef qu’on apprécie au quotidien avec la viande de chez Metzger !
Pomelos avocat © DC
On joue le soir sur une formule tapas qui donne diablement envie : assiette de charcuterie, jambon à l’os, andouille, Jamon, saucisson sec, tomate cœur de bœuf et marjolaine, crunchees au saumon, crevettes panko sweet avec chili sauce, frito misto d’encornets, burrata et huile d’olive vierge. Déjeuner au menu ou à la carte (pour un seul plat) selon l’envie : fines tranches de haddock, pommes grenailles en salade, un plat de bistro travaillé comme un hareng pomme à l’huile avec moutarde au moût de raison, oignon rouges et pickles, coulis d’oseille. Le tartare de bœuf, classique, avec des pommes frites fait plaisir.
Tranches de haddock © DC
On joue sur le côté fraîcheur de saison avec le pomelos, avocat grillé, vinaigrette à l’huile de noix et coppa de bœuf. La demi-romaine sauce César, poulet croustillant nous réconcilie avec le genre nuggets ! Purple Black Age, un cheese Burger au pain noir à l’encre de seiche, oignon rouges caramélisés, moutarde de Brive, pommes de terre violettes et roquettes, une gourmandise pour petits et grands, une qualité qui rime avec simplicité. Le plat du jour, ce vendredi, était un cochon ibérique, tranche de lomo rôti, fondant. Parfait !
Tartare de boeuf © DC
Heureuses issues : pot de mon enfance, crème caramel, salade de fruit frais. Rendez-vous les samedis et dimanche pour un brunch en 4 plats à 26 €. Si le décor bobo rétro nous plonge dans une douce nostalgie, on repart conquis par le lieu en se promettant de revenir bien vite déguster à prix doux avec famille et amis dans ce petit coin d’un Paris mystérieux, protégé par les ailes du Moulin qui tournent, qui tournent…
Purple Black Age © DC
