Au Premier
« Zurich: pauvre buffet de la gare! »
Zurich, gare de transit vers l’Autriche depuis l’Alsace, offre de belles vitrines gourmandes. Mon ami d’un demi-siècle, Maximilien Teicher, élevé partiellement à Strasbourg, natif de Munich, et psychologue gourmand helvète, qui ne manque jamais l’occasion de me rapporter une boîte de chocolats Sprüngli, avait voulu m’honorer en me conviant dans le plus chic des restaurants du lieu, jouant, au premier étage, le buffet de la gare revu contemporain.
Les tables sont nappées de blanc, la salle à manger est un peu étriquée, le service essaye de faite vite sans y arriver toujours. La cuisine maison semble uniformément fade. Rien à dire à la salle vinaigrée, à la bière locale servie en bouteille (et non à la pression). Mais le ravioli à la crème de bufflonne aux herbes avec ses noix de pécan, ses herbes, chanterelles, est d’un goût neutre, assez indéfinissable. Les traditionnels émincés de veau zurichoise avec ses röstis sont trop cuits, baignant dans leur crème et insipides.
On n’a pas le temps pour la suite. Dommage, peut être. La prochaine fois, on choisira plutôt les tables sous la verrière et la Nana de Niki de Saint-Phalle.