Bons baisers de Tours

Article du 22 novembre 2010

La gare de Tours illuminée © GP

A une heure de Paris par le TGV, peut-on imaginer une cité plus française que celle-ci? On se vantait autrefois d’y parler le meilleur français qui soit, sans patois ni accent. On peut se targuer à bon droit d’y trouver tout ce qui fait la richesse d’une belle cité de province. A commencer par  sa cathédrale, ses rives de Loire, même reconstruites après la guerre, sa buissonnière place Plumereau, sa gare 1900, son grand théâtre, qui, la nuit, possède un côté féérique. Les gourmands y trouvent en plus les produits qui font la gloire de la charcuterie française. Rillons, rillettes, andouilles et andouillettes, hures, terrines ou jambon braisé: rien que de français là-dessous.

On imagine des chercheurs de Tokyo et des gourmets passionnés de Californie venant guetter ici ce qui fait la plantureuse singularité du « jardin de la France » et de sa capitale bonhomme. Non seulement le vin droit, les légumes francs, les fruits frais, mais aussi la viande bien rassise issus de boeufs ayant brouté de l’herbe grasse, des sucres d’orge comme au temps d’enfance et des pruneaux farcis, du chocolat taquinant l’amer, de la pâtisserie de belle tenue, du pain comme autrefois et des confiseries sans malice mauvaise.

Le grand théâtre © GP

Aux halles modernes, qui ont remplacé l’ancien marché aux victuailles, les bons artisans rencontrent les cuisiniers.  Tours n’est pas Lyon.  Ne sait pas faire parler d’elle. Et la modestie est son propos. Mais les jolies chambres en ville, les belles gentilhommières gourmandes d’entre Montbazon et Rochecorbon et les jeunes chefs qui montent de tables en tables, peuvent donner à la ville le titre de carrefour aimable. Que l’on sache en tout cas qu’entre caves et fromages, Tours, plus qu’un grenier aimable pour la Touraine, est un fameux garde-manger au coeur-même de la France gourmande.

Pour y dormir au charme à petits prix, voilà deux adresses:

L’Adresse, 12, rue de la Rôtisserie. Tél. 02.47.20.85.76. 17 ch. 50-90 €. Une demeure ancienne, un intérieur contemporain, des chambres claires, dans les tons gris, tout en douceur : c’est l’hôtel de charme discret du centre-ville. Rose-Marie Delanoé et son staff gracieux accueillent comme à la maison. Délicieux petits déjeuners.

Une chambre au Ronsard © GP

Le Ronsard, 2, rue Pimbert. Tél. 02.47.05.25.36. Ch. 59-67 €. www.hotel-ronsard.com
Simple comme bonjour, pas cher, propre, charmant, rénové entièrement sous une façade Art déco (c’était l’hôtel Régina), la maison de Monique et Jean-Noël Savary est accueillante. Les chambres, certes, petites, voire exigues, sont d’une propreté méticuleuse, sobres, sans chichi, les petits-déjeuners généreux, la situation centrale, l’accueil adorable.

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Publié le 22 novembre 2010 par

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