Emporio Armani Caffe
« Armani Caffè (Paris 6e): l’Italie à St Germain-des-Près »
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Samedi après midi à St Germain des Près, c’est la folie des magasins d’avant Noël, des brasseries bonhommes, des lieux mode, la queue qui s’allonge à la porte de Ralph Lauren ou même de Lipp. Le havre, malgré la cohue: Armani Caffé, qui ouvre désormais tous les jours, qu’on se le dise, avec sa terrasse ouverte sur le boulevard. Massimo Mori, ce maestro de salle d’origine mantouane est là comme à la parade. Il parvient à caser 150 personnes au premier étage du magasin, servant les uns et les autres avec joliesse, faisant la bise aux dames et la risette aux messieurs, tandis que le chef de cuisine lombard, Ivan Schenatti, formé jadis chez Gualtiero Marchesi, joue l’Italie heureuse dans tous ses atours.
Le vitello tonnato, les légumes grillés, la burrata avec ses tomates naines, le culatello de Zibello, le parmesan coupé en morceaux, les fregole (ces petits gnocchis sardes) aux fruits de mer, les linguine aux palourdes ou à la poutargue, le festival de la truffe blanche sur pâtes ou risotto font ici merveille. Le souriant Sébastiano, sicilien discret (c’est rare!), efficace et souriant, se faufile, alerte entre les tables. Une jolie serveuse d’origine moldave débarrasse en s’inquiétant de votre santé et de votre état d’esprit. Tout va-t-il bien? Mais bien sûr, puisque nous sommes chez Armani!
Il y a encore la fameuse au glace café, turbinée minute – qui fit tant rêver le roannais Michel Troisgros -, les macarons artisanaux, l’affaogato (glace noyée au café avec les mêmes macarons mais brisés), le blanc piémontais de chez Gaya, le rouge Lodaï de la tenuta Fertuna à Maremne en Tosacane. Une certaine idée de l’Italie à Paris? Oui, bien sûr, Mais surtout un îlot de fantaisie et de sérieux mêlés au coeur de St Germain des Près guetté par la folie des courses. Savoureux, drôle, mondain, magique. Excitant aussi, avec l’impression qu’il se passe toujours quelque chose…