Parador de Guadalupe
« Guadalupe: une halte au Parador »
On vient de toute l’Espagne, et même de bien plus loin, visiter cette glorieuse petite ville de 2000 habitants, sise au coeur de la Sierra de las Villuercas. Le monastère qui a des allures de forteresses, ses hautes tours, ses cloîtres, ses Zurbaran, ses richesses ecclésiastiques font de ce lieu de pèlerinage obligé une des vedettes touristiques d’Estrémadure.
Juste en face du monastère, le Parador local a pris la place des anciens hôpitaux de San Juan Bautista et Colegio de Infantes, de glorieux édifices historiques des XVe et XVIe siècle au charme bucolique avec leurs vastes jardins, ses arcades, ses murs blancs, son cloître intérieur, ses vues sur la merveille vis à vis.
Les chambres, dans l’édifice principal, qui fut la résidence du Marquis de la Romana mais un collège de médecins – où eurent lieu les premières expériences de dissection en Espagne, mais aussi dans son appendice discret des années 1980, ont le confort réel, sans luxe certes, mais avec un brin de charme désuet. La cuisine est à son image, jouant la tradition à peine modernisée.
Soupe à la tomate, fromage de chèvre caramélisé, croquettes de jambon, cigare de boudin noir en guise de mise en bouche, comme une brève anthologie du goût d’ici, morue aux cheveux de poireaux, pommes de terre et huile d’olive, glace au fromage ivoire, miel et cannelle, melon aux framboises, flan (gélatineux) de châtaigne au melon, parfait glacé de noix aux mûres sont gentillets.
Les vins du cru (blanc Trampal issu de macabeo de la bodega Ruiz Torres, rouge Vade Mecum pur syrah et un rien médicamenteux) proposés par un service nonchalant et un brin désabusé. Bref, le lieu est beau, à défaut d’être savoureux. Résolument hors du temps. Ce qui n’est peut être pas si mal.
Un site magnifique qui me fait découvrir des resto, des lieu de vacances (que je n’ai pas les moyen de me payer), et des idées de recettes à réaliser.