Parador de Cáceres
« Caceres: déjeuner au Parador »
Une arrivée à Caceres, la ville des conquistadors sur les hauteurs, avec ses remparts Mudejar, ses vieilles églises, ses beaux palais? Ce pourrait être au Parador local. En l’honneur du marquis de Torreorgaz, on a rassemblé trois bâtiments qui, regroupés et modernisés dans les années 1920, puis rénovés tout récemment il y a quatre ans, font une halte de charme, fort paisible, au coeur de la vieille ville.
Miracle: la chère y est délectable, proposant, sous la houlette d’un service féminin charmant et du chef Ricardo Munoz, le meilleur des produits régionaux. Ainsi, le fromage de brebis au lait cru, à la fois moelleux et odorant, dit Torta del Casar, un jambon pata negra savoureux, parfumé, peu salé, d’obédience locale, flanqué du rituel pan con tomate, sans omettre des vins des vignes environnantes de fort belle tenue.
On boit l’exquis rouge Nadir, issu de tempranillo (75%) et de syrah (25 %), en faisant un sort au fin gaspacho, à la presa de cochon ibérique, comme à la tarte aux amandes et oeufs qui nourrissent avec à propos le visiteur affamé des hauts de la ville. L’accueil est adorable, les chambres sobres et de bon confort, la salle à manger contemporaine a du chic. Mais déjeuner au jardin, sous les vieilles pierres du XIVe siècle est un bonheur.
L’huile d’olive Picual se goûte en trempant son pain avec gourmandise, le kirsch de la proche vallée del Jerte se boit à la régalade, le « cava », méthode champenoise d’Estrémadure Via de la Plata est fort bien fait. Et les menus malicieux, composés en l’honneur de Caceres, nommée cette année, capitale gourmande de l’Espagne, passent tout seuls.