Les Quatre Chats
« Trouville: Quatre Chats qui ont du coeur »
L’équipe autour de Serge Salmon et Gérard Bonnefoy © GP
La maison de Serge Salmon, on la connaît par coeur. Mieux: on y a élu domicile il y a 22 ans, en même temps que Serge Salmon, ex barman de la Closerie des Lilas, en rupture de Paris, en compagnie de son épouse Muriel, alors en cuisine. On y retourne chaque année et même si Muriel nous a quitté subrepticement il y a quelques saisons, il semble que rien n’ait changé.
Foie gras mi-cuit © GP
En cuisine, désormais, avec une équipe jeune, veille un briscard des fourneaux qu’on suit depuis belle lurette, Serge Bonnefoy, venu de Carentan dans la Manche via Honfleur. Mais la carte garde ses fondamentaux, le choix de vins sa liberté, l’ambiance demeure unique, le lieu est, définitivement, une maison de coeur.
Crevettes au sésame © GP
L’autre soir, en compagnie de Jacques Aviègne dit Miocque, qui refaisait le monde à une table voisine, on se penchait sur l’exquis frichti maison. Tartare de saumon au gingembre, crevettes au sésame et soja, foie gras mi-cuit et son chutney, mozzarella de bufflone et légumes confits à la provençale, avant le steak thon cuit en douceur aux carottes confites et le dos cabillaud et sa poêlée de courgettes ou encore l’impérial rôti de coeur d’aloyau au gros sel faisaient merveille.
Hachis Parmentier de veau Marengo © GP
On n’oublie pas le superbe hachis Parmentier de veau Marengo, ni la glace Carambar, ni le moelleux au chocolat. Sans omettre le splendide saint-joseph de chez Hervé Souhaut au nez sauvage qui coule en bouche comme du velours. Qu’elle est savoureuse, cette maison douce!
Avec Jacques Miocque © GP
La cuisine a du bien changer — sauf les prix.
C’est outrageusement cher pour de la non cuisine : 14 euros pour une soupe mixée, 28 euros pour un bout de bavette, 25 pour du merlan pané appelé fich and chips… et le même accompagnement partout, des patates au graillon, bref aucun effort. Desserts décevants, y’a que le fromage blanc qu’ils ont pas raté…