Côté Royal au Royal Barrière
« Deauville: dîner côté Royal »
Nouvelle donne au Royal Barrière: on a fermé l’Etrier – qui a perdu son étoile chez Michelin il y a trois ans -, jouant désormais, avec le même chef, le fidèle Eric Provost, une cuisine gourmande mi traditionnelle genre brasserie chic, mi gastronomique, assez réussie, avec des idées régionales et de l’air du temps, servie dans la grande salle au chic nostalgique, avec ses immenses plafonds face à la mer, pour ses pensionnaires dorés sur tranche.
Le menu à 50 € fait bon effet qui propose le marbré de lentilles au foie gras et crème de raifort ou le cannelloni de courgette au crabe, tomates et radis, les quenelles de merlan aux langoustines avec leur sauce bisque ou le filet mignon de veau avec son cannelloni de légumes et, en dessert, parfait glacé au citron et biscuit coco ou pyramide chocolat et mousse praliné. C’est vif d’esprit, bien pondu, bien équilibré.
Il y a aussi le coeur de saumon fumé à la carte avec ses pommes appétits, le pressé de tête de veau aux fritots de homard, et, en issue, les traditionnelles crêpes façon Suzette au beurre d’Isigny flambées au calvados en salle qui donnent lieu à un bel exercice de service au guéridon, sans omettre la gourmande coupe « Royal » aux pommes, raisins à la cannelle et caramel au beurre salé.
Plus un choix de vins malicieux avec de grandes bouteilles à tous les prix, dont ce château La Tour Bel-Air Montagne Saint-Emilion à 42 € le 2012, plein de sèvre, de profondeur et de fruit.
Bref, une belle demeure pour faire la fête sans déchoir où s’annoncent de nouveaux changements avec l’arrivée du dynamique Cyril Casabo à la direction de l’hôtel, en provenance du Radisson Blu à Nantes.