Le 1912 aux Cures Marines
« Trouville: les délices du 1912 »
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Le 1912? La table chic des Cures Marines dédiée au millésime de leur construction. Des photos anciennes, agrandies façon panneaux muraux, rappellent l’ambiance Belle Epoque, mais la déco joue franchement le contemporain. Sur deux étages, un service au petit point venu en partie de la Ferme Saint-Siméon à Honfleur propose la cuisine très pure de David Drans, jeune ancien du Plaza Athénée, qui travailla avec Christophe Moret puis Christophe Saintagne, sous l’orbite Ducasse.
Du beau, du bon, du savant, du local, de l’enraciné: voilà ce qui vous attend là . Avec le maquereau trouvillais mi-cuit dans sa gelée d’une marinade au cidre et accra, les langoustines avec leur mayonnaise aux algues et citron yuzu, le turbot côtier rôti sur l’os, avec sa sauce mousseline, sa cocotte d’artichauts poivrades parfumés au sel marin et algue dulce.
On ajoute ce morceau de bravoure très ducassien, qu’est le poulet de chez Culoiseau dans l’Orne, avec son suprême façon pot au feu, sa sauce genre Albufera, sa pomme de chez M. Alleaume juste caramélisée: un grand plat normand fin et rustique à la fois.
Les desserts (pomme Royal Gala fondante façon Tatin avec arlettes croustillantes et crème fraîche normande de chez Borniambuc, oeuf avec crème anglaise à la fève de Tonka, meringue vaporeuse, croustillant d’amandes avec sa glace au caramel au beurre salé) sont du même bel acabit.
Là -dessus un jeune sommelier plein de verve (venu lui de l’Anapurna à Courchevel) vous déniche une bouteille de derrière les fagots, comme ce très merlot Différent du château Ferrand à Saint-Emilion. Bref, voilà une belle table normande toute neuve, en devenir…