La Closerie
« Ansouis: la modestie d’Olivier Alemany »
Il est l’étoilé sage du Luberon, un modeste, qui ne quitte guère sa cuisine. Natif de Marseille, formé jadis avec Jacques Chibois au Royal Gray à Cannes, puis aux côtés de Jean-Marc Delacourt à Divonne, passé en Suisse côté Genève au Mövenpick, il est installé de part et d’autre de la poste d’Ansouis avec son épouse Delphine, depuis douze ans déjà. Olivier Alemany compose des mets d’un classicisme sans défaut, proposant, le midi un menu à 29 € qui fait mouche et attire, sans crier gare les retraités de la région.
On boit le rosé de la Verrerie ou le rouge château Turcan, produit dans le village, histoire d’accompagner de jolie façon fondant de tourteau et gaspacho de tomate verte, magret de canard du Gers (Delphine est de là-bas) aux légumes primeurs et vinaigre de miel, salade de fruits rouges et rhubarbe avec une belle glace à la violette.
Il y a aussi la bisque de homard en amuse-gueule, les belles asperges vertes, servies presque craquantes de M. Foligni, à l’oeuf mollet nacré et son émulsion de morilles, la pièce de boeuf aux anchois frais et tomates séchées, artichauts farcis à la florentine et asperges blanches de Camargue, avant le dessert aux fraises et leur sorbet.
Bref, c’est à la fois net, bien vu, sans surprise, rassurant. Et le repas en terrasse sous la tonnelle au pied du vieux village est un bonheur simple du pays provençal.