Une semaine de juin à la hussarde

Article du 10 mai 2015

9782226314840

Voilà un livre programmé pour obtenir  le prochain Nimier, qui cite les bons auteurs en liminaire, multipliant les clins d’oeil aux Hussards et assimilés (l’Aston Martin de beau Roger justement, comme la citation de Chardonne préférée de Nourissier: « tout finit bien, puisque tout finit » ou encore la mort du père d’un héros le nez dans son assiette… comme Bernard Frank). Il y a un Paris circonscrit rive gauche entre la place de l’Odéon et la rue du Bac (qu’on trahit pour boire du champagne-fraise au Ritz), et qui emprunte les venelles du 7e côté rue de Bellechasse. Blondin (à laquelle la dernière phrase est quasiment chipée – c’est, à peu près, celle d’un Singe en Hiver) n’est pas loin, Neuhoff quasiment là. On oublie au passage Saint-Tropez à l’aube, Bardot, mais aussi Colette et la baie des Canoubiers. Bref, voilà un parfait roman de pré-vacances, à avaler d’un trait comme un gin fizz. Jean-François Coulomb qui a lu les bons auteurs n’oublie aucune référence. Ses héros, Alexandre et Félicien, amis de trente ans, fils de bonne famille, pères peu bougons, amoureux nonchalants, cultivent avec élégance le désenchantement. Leurs femmes comme leurs voitures sont exquises. Comme leur pied de nez à l’air du temps.  Les suivre est comme un bain de jouvence un brin vintage.

Une semaine de juin, de Jean-François Coulomb (Albin Michel, 171 pages, 15 €).

A propos de cet article

Publié le 10 mai 2015 par

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !