Gordon Ramsay au Trianon

« Trianon Palace: délicieux, mais sans génie »

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Article du 11 juin 2010

Gordon Ramsay au Trianon

Le Trianon Palace de Versailles, qui s’est refait une beauté sous la gouverne d’un groupe anglais, propriétaire de la chaîne Hilton, s’est donné une nouvelle jeunesse gourmands avec deux restaurants répartis de chaque côté de la terrrasse face au beau jardin cher à Marie Antoinette. La brasserie, dite la Véranda, possède son charme rustico-chic et un brin champêtre et le « gastro » maison dit  Gordon Ramsay au Trianon (du nom du chef écossais, trois fois étoilé à Londres, qui donne son patronyme au lieu, comme à une vingtaine d’autres entre vieille Europe et nouveaux continents, tout en demeurant aux abonnés absents) offre pareillement le cachet bucolique doublé d’une salle chic avec ses hauts canapés british.

Un petit repas de presse – ce qui n’est guère mon genre, mais pour une fois! – m’a permis de redécouvrir les lieux, en compagnie notamment de mon jeune confrère Pillippe Boé de VSD, très féru de pâtisserie, ce qui n’est pas si courant dans la profession. Il n’y a que du bien à dire du décor, de la civilité du service, de la politesse helvète du directeur Pascal Groell, natif du canton de Fribourg et de lointaine origine alsacienne, comme du la carte des vins riche en jolis flacons.

Nous étions là pour goûter en avant-première le menu dit du centenaire, qui doit permettre de célébrer  cette belle demeure inaugurée en 1910. Le  bourgogne blanc Clos St Philibert de  Méo Camuzet, le superbe riesling Trimbach cuvée Frédéric Emile, plus un séveux bergerac Rêve de Ternac venaient en contrepoint de mets pondérés. Le riche velouté de volaille à la royale (ie : au foie gras) avec ses queues de grosses langoustines faisait une belle entrée en matière, comme le joli aspic de foie gras au jambonneau en Bellevue, la sole Casanova au coulis de fruits de mer, exercice fort classique sur un poisson sans arête, comme le carré d’agneau à la bordelaise, c’est à dire sauce vin rouge étaient mitonnés avec minutie  par le fidèle Simone Zanoni, italien du Nord gagné aux vertus hexagonales, qui exécute ces mets de concours comme à la parade. Les desserts d’Eddie Benghanem, formé au Ritz ,puis au Crillon suivent le mouvement, sur un mode chantourné. La dôme rouge glacé, dit « infidèle » au chocolat, qui, au fur et à mesure qu’on le goûte, délivre d’autres parfums amusants et frais (plus que précis), se découvre avec plaisir. A défaut d’avoir du génie, l’ensemble possède du caractère.

Gordon Ramsay au Trianon

1, bd de la Reine
78000 Versailles
Tél. 01 30 84 52 01
Menus : 100 (découverte), 170 €
Carte : 150-200 €
Site: www.trianonpalace.com

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Publié le 11 juin 2010 par

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