Les chuchotis du lundi: Hollande chez Mori, Moulot reprend le Croco, Jouteux le retour, Pétrus chez Dillon, les Pacaud se réorganisent, Pourcheresse le Lillois tatoué
Hollande chez Mori
La semaine dernière, il était chez Mavrommatis, cette semaine au Mori Venice Bar. François Hollande, qui ne se lasse pas de mettre les petits plats dans les grands, a retrouvé sa verve de gourmand d’antan, en compagnie cette fois-ci de Jean-Pierre Elkabbach et de Ramzi Khiroun, à la fois conseiller en communication pour DSK et porte-parole du groupe Lagardère. Au menu: petit Marquise de jambon de cochon noir et moutarde de fruit de Mantoue, fleur de courgette farcie à la ricotta légèrement fumée aux herbes fraîches, frittata aux œufs et courgettes au pecorino avec un vieux vinaigre balsamique 50 ans, ravioli de veau blanc aux morilles fraîches, enfin bar en croûte de sel à la cardamome et méli-mélo de légumes du printemps. On ajoute les fruits givrés de Baronissi et le sorbet aux fraises gariguette. Pour arroser le tout un blanc Capichera 2012 issu de vermentino de Sardaigne et un rouge toscan Brunello di Montalcinino Poggio Conti 2009. Bon appétit à tous!
Moulot rachète le Croco
C’est « la » nouvelle alsacienne de la semaine: Cédric Moulot rachète le Crocodile à Philippe Bohrer. Le premier gérait déjà quelques uns des établissement strasbourgeois du second, plus ses propres winstubs (dont le Tire-Bouchon et le Meiselocker, plus le neuf Bon Vivant), sans oublier son étoilé le 1741, en association avec Olivier Nasti du Chambard. Pour le Crocodile, Cédric Moulot cherche « une grosse pointure ». Mission: récupérer les étoiles de l’institution de la rue de l’Outre qui eut trois, puis deux, puis une étoile, plus plus rien. Philippe Bohrer, lui, se recentre sur ses affaires du Haut-Rhin, à commencer par celle qui porte son nom à Rouffach.
On a retrouvé Jouteux
Il fut l’étoile scintillante de Montmartre années 1980, au temps des Semailles de la rue Steinlen, « la chrysalide qui donnera naissance au plus beau papillon de Paris« , selon Henri Gault. Passé aux Halles, longtemps émigré façon exil doré sur la côte d’Azur à Saint-Jean Cap Ferrat, de retour à Paris à son nom rue de Grenelle dans l’ancien Gildo, puis conseiller en chef des restaurants de Willy et Garry Dor, Jean-Jacques Jouteux est revenu à ses sources, en aubergiste paisible au coeur du Perche sa région de coeur. A deux pas d’Illiers-Combray, cher aux Proustiens, il a repris, en novembre dernier, l’auberge Saint-Pierre de Montigny-le-Chartif, fermée quatre ans durant, revu par lui en deux temps avec charme: d’un côté bistrot convivial (le Café Daho) avec son plat du jour à 15 €, de l’autre un table plus élégante (le Cercle), où il joue la cuisine créative, dont un fameux tartare de poisson au wasabi et feuilles de bourrache, avec des menus entre 24 € (au déjeuner), 45 et 80 €. Comme on est bon prince, on vous donne le téléphone: 02 37 26 21 80.
Pétrus chez Dillon
Mais non, le Domaine Clarence Dillon, qui possède notamment Haut Brion à Pessac-Léognan en Graves, mais aussi la Mission Haut Brion et Château Quintus, n’a pas racheté Petrus, roi de Pomerol et propriété légendaire des Moueix. Mais c’est Antoine Pétrus, MOF sommelier 2011, jeune sommelier de France 2007, finaliste au concours de meilleur sommelier de France 2008, 2010 et 2012, ex directeur du restaurant Lasserre, qui prend la direction de la table créée prochainement par le groupe américain … avenue Franklin-Roosevelt. Donc à quelques pas de chez Lasserre. Ancien sommelier chez Paul Bocuse à Collonges, à l’Auberge de l’Ill d’Illhaeusern et chez Lameloise à Chagny, Antoine Pétrus a pour mission de composer une carte faisant place à tous les vignobles dans les meilleurs millésimes. Le chef de la demeure des Dillon sera Christophe Pelé, ex-deux étoiles à la Bigarrade, comme nous le révélions au début de ce mois. Rendez-vous en octobre pour ce nouveau challenge.
Les Pacaud se réorganisent
Bernard Pacaud est à l’Ambroisie, tandis Mathieu, son fils, lui, qui dirige l’Hexagone et s’apprête à rouvrir le Divellec en guise de grande maison marine, est absent de la maison familiale. Officiellement en congé sabbatique, il prépare d’autres projets, comme un Hexagone à Londres ou Monaco en 2017 et une Ambroisie à Macao en mars 2016. Pour le moment, la grande maison de la place des Vosges continue sans lui. Mais ce n’est sans doute que partie remise…
Pourcheresse au Clarance
Etoilé sage dans le Jura il y a dix ans, candidat malheureux (et tatoué) au Top Chef 2015 (vite éliminé au second tour), Nicolas Pourcheresse qui avait choisi Lille comme lieu de vie et de création – il fut notamment le chef de Meert, à deux pas de la Grand-Place-, vient d’ouvrir une table de choix dans le neuf et bel hôtel Clarance, ouvert dans le quartier historique de la capitale du Nord, au 32 rue de la Barre. Il proposera une cuisine dite « pure et brute« , mais aussi des classiques revisités, avec des menus allant de 31 € (le midi) à 60 € (au dîner). Son plat star: le « délice Saint-Clarance », joli pâté en croûte avec ses morceaux mijotés de cochon d’Hazebrouck, de foie gras de canard et d’huile de truffe. A découvrir.
le gilles solférino 2015 vient de paraitre aux éditions ps,pour toutb achatnune carte est offerte!shalom! shalom!