La joie de vivre de Guy Savoy

Article du 14 avril 2015

81GWabhvpWL

Ce n’est pas un livre de recettes – encore que quelques unes figurent en fin d’ouvrage -, mais un parcours de vie, avec ses petits et grands bonheurs que conte Guy Savoy, avec l’aide de son ami Jacques Pessis. Un récit confession qui passe par la découverte du bon goût à Bourgoin (Isère) chez sa mère à l’Esplanade, l’apprentissage patient chez le pâtissier Louis Marchand, toujours à Bourgoin, puis chez Troisgros à Roanne, Lasserre à Paris, au Lion d’Or à Cologny sur les hauts de Genève et du lac Léman, enfin Louis Outhier à la Napoule (avec lequel il assistera aux fêtes du Shah en Iran à Persépolis), avant les premières armes de chef sous son nom à la Barrière de Clichy, à l’instigation de son copain Bernard Loiseau, sous la houlette de Claude Verger. Ce sera, bien sûr, ensuite la carrière d’aubergiste à son compte avec sa première table de la rue Duret, puis celle de la rue Troyon, enfin l’aventure de Las Vegas et sa petite constellation de bistrots. Aubergiste heureux, chef avant tout humain, qui est bien l’homme de coeur du gourmet parisien, Guy Savoy est tout entier dans cet itinéraire heureux en forme de bilan, confession. Qu’il évoque la disparition de Bernard Loiseau ou le voisinage avec Mireille Mathieu à Neuilly, son service militaire dans les chasseurs alpins ou son amour du rugby, Guy le magnifique, le barbu joyeux, le créateur zélé de la soupe d’artichaut aux truffes et de la crème brûlée démoulée (dit « craquant moelleux vanillée ») au jus de pomme (un  dessert que reprendra in extenso son élève Gordon Ramsay), il est bien tout entier dans ce livre qui se croque à belles dents, comme on porte un toast à l’amitié.

, avec Jacques Pessis (Flammarion, 264 pages, 19 €).

A propos de cet article

Publié le 14 avril 2015 par

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !