La Palme d'Or au Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez
« Cannes: des arts de la table à la table des arts »
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Ce week-end, la Palme d’Or, la fameuse table du Martinez à Cannes fêtait ses trente ans. Notre correspondant de la côte, Alain Angenost, était évidemment là.
Christian Sinicropi © AA
De 1985 à 2005, Christian Willer a régné magistralement sur les cuisines de la Palme d’Or, joyau gastronomique de l’hôtel Martinez à Cannes, devenu en 2013, le Grand Hyatt Martinez. L’Alsacien de la Croisette avait su relever le défi que Richard Duvauchelle, son directeur d’alors, lui avait imposé. C’était l’époque ou les tables des grands hôtels commençaient à se diriger vers l’excellence. Deux étoiles plus tard, c’est l’heure de la retraite, après avoir formé de nombreux collaborateurs de qualité, il laisse la place à son second Christian Sinicropi.
Les asperges © AA
Déjà en 1989, celui-ci, C.A.P. en poche, y avait fait un bref passage. Après le Carlton cannois, l’hôtel du Palais à Biarritz, le Buerehiesel à Strasbourg et le Louis XV à Monaco, il revient en 2001 à son point de départ pour seconder Christian Willer avant d’œuvrer en binôme avec lui et enfin de lui succéder en 2007. Depuis, ce fort caractère, mélange de terre et mer, continue à faire briller ses deux macarons au fronton de la Palme, ayant fortement imprimé une vision de la cuisine et de son environnement en les bousculant.
Le cirque s’invite àtable © AA
Touché profondément par l’art comme d’autres par la foi, il a suivi avec son épouse pendant un an, des cours aux Beaux Arts de Vallauris. Moya, Steph Cop, Alëxone, Skaka, Laurent Mô, Scoti sont les artistes plasticiens qu’il affectionne, leurs demandant de participer à ses créations culinaires. L’environnement aidant, cinéma, cirque (Gruss), céramiques, dessins, ce touche-à-tout arrive à faire pour chaque plat, un scénario, un décor et un acteur, le produit.
La langoustine © AA
L’araignée de mer, la blette, les asperges, la langoustine, l’agneau deviennent alors les comédiens de ce festival du goût. Au premier abord, cela pourrait décontenancer le gastronome, mais pas l’hédoniste. Alors, quel beau rêve pour Christian Sinicropi si Claudio Ceccherelli, l’épicurien directeur du Martinez, faisait d’un coup de baguette magique, se transformer le décor de la Palme d’Or, qui vient de fêter ses 30 ans, en une galerie gourmande aux murs immaculés, où l’on se régalerait parmi les tableaux, graffs et sculptures de ses amis.
Le citron © AA
