Goût de/Good France: le rendez-vous de Versailles
C’était, hier soir, 19 mars 2015, le dîner regroupant, au château de Versailles, grands chefs, grands vins et beaux produits, sous le parrainage de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, Catherine Pégard, présidente de l’établissement public du château, du musée et domaine national de Versailles, et Alain Ducasse, en tant que co-président du collège culinaire de France. L’objet? Fêter la cuisine française dans le monde, sous le sceau de l’association « Goût de France/Good France ».
Le meilleur public du monde, créateurs, ambassadeurs de tous les pays présents à Paris, hommes d’affaires, sponsors, partenaires, artisans de bouche, chefs, gastronomes, étaient là, tous ensemble, joyeusement, pour une célébration agile de cette cuisine qui essaimer tant de bons artisans depuis Guillaume Tirel, Carême ou Escoffier.
Le cadre éminemment somptueux – la magique salle des Batailles avec ses trente-trois tableaux représentant les grandes batailles qui ont fait la France depuis celle de Tolbiac, en 496, jusqu’à celle de Wagram, en 1809 – et le repas, lui-même, signé de sept grands chefs avec le concours de la maison Lenôtre étaient, bien sûr, un acte de foi envers la suprématie de cette cuisine française dont s’inspirent les chefs du monde entier.
Le foie gras et ses gougères de Marc Haeberlin, la symphonie de tartare de saumon aux pousses de shiso et caviar de Joël Robuchon, le « cookpot » de quinoa d’Anjou, légumes, racines, truffes noires d’Alain Ducasse ou encore le tronçon de loup comme l’aimait Lucie Passédat avec concombre et huile d’olive de Gérald Passédat faisaient figure de démonstration éclatante d’un style, d’un genre, d’une manière.
Auquel s’ajoute ce morceau de bravoure que constituait l’agneau de lait des Pyrénées – carré et filet – avec primeurs au jus de navarin. Précision des cuissons, joliesse et justesse des goûts, le tout pour quelque 750 personnes triées sur le volet, faisaient une réponse éclatante au « french bashing ».
Nous étions là, avec mon vieux compère Jean-Luc Petitrenaud, à la table des ambassadeurs du Danemark et de Finlande, avec des journalistes italiennes, à trinquer au si vineux Dom Pérignon 2004 puis au Ruinart servi en magnum, au merveilleux pinot gris cuvée Ste Catherine 2013 de Mme Faller au domaine Weinbach, avant le fringant chablis grand cru Les Vaudésirs 2012 de Long-Depaquit, enfin à l’admirable Château du Tertre Margaux 2015 à la gloire de la cuisine française éternelle.
Laurent Fabius pouvait faire sourire d’approbation la foule en citant Talleyrand au congrès de Vienne (« le meilleur auxiliaire d’un diplomate, c’est bien son cuisinier »), jouant les diplomates de charme, servant le brie, « roi des fromages et fromage des rois« . On mettait le principe en application en faisant un sort à l’assiette de fromages (comté de garde 2013, camembert, roquefort des Baragnaudes 2014) orchestré par le MOF Xavier Thuret, relayé par ses compères Bernard Mure-Ravaud, Dominique Bouchait et Cyrille Lohro. Et on couronnait le tout avec les chocolats Lenôtre en suspension du MOF chef de Lenôtre Guy Krenzer.
Vive la cuisine française et santé à tous!
Confirmé, les contribuables pour le maximum.
Un peu les sponsors, quel vilain mot très peu français…..
Un peu gênant non?
C’est bien château du Tertre et le chablis était un 2012…
eh, non! les sponsors!
une seule question : à qui la facture ? ….l’ état ?…cad les contribuables ?
Intéressant pour une « élite » qui ne représente que 1% de la profession. Nos « ambassadeurs qui se sont largement vendus à l’agroalimentaire. Cette élite qui se rassurent en croyant être le « moteur de la gastronomie Française. Savent-ils que la réputation de la France est le nombre important d’établissements qui meublent ce pays ? Leurs action n’est pas tourné vers la profession, leur action c’est leur nombril.
N’est-ce pas Château DU Tertre ? Quelle année le chablis ? Merci.
Vous avez bien raison! Reste qu’il y avait hier soir 750 personnes…
Très intéressant ! Il est évident que ce genre de prestation est réservé à l Élite de la gastronomie, et pâtisserie . Ne pensez vous pas, que fair participer certains passionnés à l’ Art Culinaire à ce genre de rencontre une plus grande motivation à travailler à font leur passion. Et ainsi leur faire voir que l’on peux réussir , tout en restant modeste, ambitieux, mais pas prétentieux . Merci