Elsa au Monte-Carlo Beach
« Roquebrune-Cap Martin: Elsa, Danièle et Paolo »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
Alain Angenost, notre correspondant de la côte d’Azur, a redécouvert pour nous Elsa de Paolo Sari…
Au Monte-Carlo Beach, ce Relais et Châteaux version palace, le luxe est sans ostentation et l’atmosphère enchanteresse à tous les étages. Décoration maritime et romantique, chambres aux balcons intimes avec vue sur mer et sur le rocher bluffante, le tout loin de l’agitation monégasque: on adore! Par une belle journée, celle de la Femme, comme il se doit, Elsa, la table gastronomique, a rouvert ses portes avec sa carte de saveurs ensoleillées.
Légumes et herbes du jardin de Menton, asperges, œuf et truffe sur un rösti, fondue fumée, loup de mer de la côte, salade tiède de céréales et coulis de broccoletti, côtes d’agneau rôties au lard maison et miel d’acacia, purée de céleri rave et réglisse, croustillant de pomme de terre, parmigiano reggiano, jus balsamique IGP 25 ans, cinq gouttes, cinq saveurs, soufflé Elsa et rencontre de deux classiques, saint-honoré et tiramisu: c’est bio, c’est beau et sacrement bon.
Quand le chef Paolo Sari a pris ses fonctions, la vision qu’il avait de son métier a complètement séduit Danièle Garcelon, l’hyper battante directrice du Beach. Locavorisme et bio-attitude, tel est son credo et tous les restaurants du Beach sont à la même enseigne quant au choix des produits, jusqu’aux vins, dont le château Le Puy de la famille Amoreau (depuis 1610), un Côtes de Francs rond et voluptueux, élevé en biodynamie.
Récompensé en 2014 d’une étoile au Michelin, Paolo a créé la première table azuréenne gastronomique certifiée bio Ecocert. Il continue d’avancer tel un évangélisateur de la relation avec la vie. Après son potager de Menton, un autre aussi escarpé, au climat idéal, est en train de voir le jour sur les hauteurs de la Principauté. Il en est de même pour un projet personnel qui lui tient à cœur, un impressionnant parc biologique, à Riva Ligure, près de San Remo.
Ce Vénitien voyageur a su s’enrichir de cultures diverses et d’une sagesse acquise, entre autres, auprès des monastères coréens. Cela se retrouve dans ses créations et le message qu’il fait passer avec un enthousiasme très communicatif. Nul doute qu’Elsa Maxwell, la fameuse « commère » américaine à laquelle le restaurant est dédié, aurait adoré.