Les chuchotis du lundi: les ambitions d’Etchebest, Leimbacher s’en va, Piège déménage, Thiercelin quitte Belrose, Ducasse régale Versailles, Alléno travaille pour Sofitel, Lanher agrandit son empire

Article du 9 mars 2015

Les ambitions d’Etchebest

Philippe Etchebest © Maurice Rougemont

Philippe Etchebest © Maurice Rougemont

Il a abandonné l’Hostellerie de Plaisance à St Emilion et ses deux étoiles, pour se consacrer à la télévision. Nouveau Gordon Ramsay français, jouant « Cauchemar en Cuisine » avec le talent qu’on sait sur M6 depuis 3 saisons déjà et devenu nouveau juré « Top Chef », Philippe Etchebest vient de se confier à notre confrère les DNA. Il précise que s’il n’est « pas passionné par la cuisine« … et qu’il la « fait par facilité car (ses) parents étaient restaurateurs« . Toutefois, il ambitionne la troisième étoile pour sa future nouvelle table … . Celle-ci est prévue au centre de Bordeaux en septembre prochain.

Leimbacher s’en va

Jean-Louis Leimbacher en golfeur © GP

Jean-Louis Leimbacher en golfeur © GP

Une légende de l’hostellerie française tire sa révérence. Jean-Louis Leimbacher, après 26 ans de bons et loyaux services, quitte la direction du Palais à Biarritz. Ce natif de Mulhouse, passé notamment au Sofitel du parc de Sausheim, puis au Martinez comme directeur d’exploitation, a fait de l’ancien palais créé par Napoléon III pour l’impératrice Eugénie, un palace moderne de 150 chambres avec un spa autofinancé (70 millions d’euros!), son restaurant de piscine l’Hippocampe, sa table étoilée en rotonde sur la mer sous la houlette du MOF berrichon Jean-Marie Gautier, ne restera pas inactif. Il se lance notamment dans le conseil d’hôtels de luxe pour un financier américain. Première étape: Genève.

Piège déménage

Jean-François Piège © GP

Jean-François Piège © GP

On le supputait. Il l’avait démenti. Voilà Jean-François Piège, deux étoiles chez Michelin et trois assiettes au Pudlo, jusqu’ici au premier étage de Thoumieux, qui part pour de nouvelles aventures. Ce sera en septembre prochain dans le 8e arrondissement parisien où il emménagera son restaurant gastronomique. On pressentait que le feu couvait entre l’ex chef du Crillon et les Costes… Voilà, en tout cas, une neuve aventure gourmande qui commence…

Neichel prend sa retraite

Jean-Louis Neichel © DR

Jean-Louis Neichel © DR

Non loin du Camp Nou, cher aux afficionados du Barça, son adresse gourmande était célèbre: c’était Beltran i Rozpide, juste au bout de l’Avenida de Pedralbes à Barcelone. Jean-Louis Neichel y obtint deux étoiles. S’il n’en avait plus qu’une, cet Alsacien du Nord, originaire de Munchhausen (Bas-Rhin), demeurait la star de sa région. Il avait fait son apprentissage à la Ville de Nancy à Ribeauvillé, puis chez Chapel à Mionnay, avant de travailler dans un restaurant allemand, Horcher, à Madrid, et de faire l’ouverture du premier El Bulli de Roses, bien avant que Ferran Adria n’y défraye la chronique et y fasse applaudir le registre moléculaire. Vedette discrète de sa ville gourmande, membre des Relais & Châteaux, vous glissant à l’oreille d’exquises adresses comme le merveilleux Cal Pep, parfait pour les tapas, dans le quartier maritime de la Ribeira, Il vient, à 67 ans, de prendre sa retraite le mois dernier, invitant ses amis, clients et personnel, autour d’une formidable choucroute. Barcelone se souviendra longtemps de Jean-Louis Neichel.

Thiercelin quitte Belrose

Thierry Thiercelin © AA

Thierry Thiercelin © AA

On espère pour lui qu’il n’a pas lâché la proie pour l’ombre. Thierry Thiercelin quitte dès à présent la Villa Belrose à Gassin. Cet élève de Bernard Loiseau et Jacques Maximin, natif de Saint-Raphaël, était le plus ancien étoilé de la presqu’île de Saint-Tropez. On aimait son foie gras et poulpe, ses légumes du soleil façon niçoise, son bar de ligne grillé/fondant comme la riche bouillabaisse à sa façon. Son successeur, dans ce Relais & Châteaux à la vue splendide sur la baie, n’est pas encore désigné. Et Thierry Thiercelin n’a pas encore dévoilé ses projets. Chef (s) à suivre…

Fabius et Ducasse à Versailles

Alain Ducasse et Laurent Fabius (avec Guy Savoy) © DR

« Goût de France, Good France »: sous ce double label bilingue mille chefs, français ou étrangers, sur les cinq continents, régaleront, le 19 mars prochain, les gourmets du monde entier. A Versailles, Catherine Pégard, la directrice du château royal ouvrira les portes de la demeure du roi Soleil pour un grand dîner de gala parrainé par Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères et du Développement International, grand défenseur de la haute cuisine, et par Alain Ducasse, en tant co-président du Collège de France. Une manière de prouver à ceux qui pratiquent le « French Bashing » que la gastronomie française, qui ne s’est jamais si bien portée, demeure au sommet de son influence et de son prestige.

Lanher agrandit son empire

David Lanher chez Racines © GP

David Lanher chez Racines © GP

Collectionneur de lieux d’atmosphères, propriétaire notamment de Paradis (10e), Vivant table et Vivant cave (également dans le 10e), de deux Racines à Paris (1er et 2e) et d’un à New York, de Noglu et Noglu to go (dans le Passage des Panoramas dans le 2e) et de la Crémerie dans le 6e, actionnaire-partenaire du Caffè Stern avec les frères Alajmo, David Lanher, qui fut le gendre de Michel Rostang dans une vie antérieure et a beaucoup appris de son ex-beau père, continue d’étendre son petit empire de bouche. Prochaine étape: le Bon Saint-Pourçain, rue Servandoni, bon vieux bistrot bougnat à l’auvergnate au coeur de Saint-Germain qu’il rénove actuellement. Au menu: cuisine d’hier et d’aujourd’hui, vins naturels, atmosphère relaxe et cadre comme avant. Ouverture prévue: début avril.

Alléno oeuvre pour Sofitel

Yannick Alléno et William Girard © DR

Yannick Alléno et William Girard © DR

Yannick Alléno, qui n’arrête jamais, débute une collaboration avec le groupe Accor et son maillon de luxe Sofitel, imaginant, pour le Sofitel Paris Le Faubourg, juste en face d’Hermès ou de Lanvin, et à quelques cinq cent mètres de Ledoyen (5 mn à pied!), « Stay« , sur le modèle déjà créé à Beyrouth, Dubaï et Taipei: un lieu drôle, gourmand, urbain , savoureux et convivial, ouvert à la cuisine des voyages, avec sa grande table de partage et sa « bibliothèque pâtissière », malicieuse, gourmande, innovante. Aux commandes des fourneaux, William Girard, jeune disciple du grand Yannick qui travaillait déjà pour lui à Taipei, relayé, côté desserts, par le pâtisser Kevin Lacote, ex du Kilimandjaro à Courchevel. Pour tout savoir, cliquez ici.

A propos de cet article

Publié le 9 mars 2015 par

Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-nous votre avis !