Le Dix

Patrice Duret © GP

Le Dix à Strasbourg? C’est, face à la gare TGV, pile sur la grand place, l’adresse de Damien Delalleau, qui possède une dizaine d’établissements dans la capitale alsacienne et aux environs. Le bonhomme, qui est discret, natif du Pas de Calais, rallié à l’Alsace depuis belle lurette, a travaillé, en gestionnaire aguerri avec Guy-Pierre Baumann puis avec Philippe Bohrer, gère tout à côté l’hôtel Bristol progressivement design, s’entourant d’une équipe solide et bûcheuse.

Salade de pot au feu © GP

Au rez de chaussée de l’ex hôtel Terminus Gruber, quatre étoiles de jadis devenu Ibis, il a donné un brin de chaleur à un lieu moderne, clair et sans grand âme. Mais le cadre a été revu dans les tons gris, les tables revêtues de nappes blanches (manquent encore des serviettes en tissus qui seraient en accord). Les formules sont généreuses, vont bon train. On goûte là, mitonné sous la houlette du chef Patrice Duret, natif de Pithiviers, mais formé à la Maison Kammerzell il y a belle lurette, saumon fumé artisanal, salade strasbourgeoise bien assaisonnée (cervelas-emmenthal) ou de pot au feu, tartes flambées, beignets de cabillaud sauce tartare (façon fish & chips, mais sans chips…).

Choucroute © GP

La choucroute avec ses charcuteries artisanales fumées signées Kirn est bien honnête, la bière Fischer servie à la pression dessoiffante, le service est prompt sourit, le nougat glacé ou la tarte aux quetsches passent tout seuls en issue. Bref, il ne manque pas grand chose pour que la maison ait une âme. PS: on pourrait remplacer aisément la moutarde un sachet papier, ni joli ni pratique, par des pots de grès à l’ancienne.

Tarte aux quetsches © GP