DoMo
« Lyon: la fusion selon Domo »
Tout à côté du Selcius (ex Rue Le Bec) qui joue la star fluctuante du quartier de la Confluence, Guy Benayoun, qui tenait le restaurant de la Plage dans le 2e, tire son épingle du jeu, avec son DoMo franco-nippon. Le cadre moderne noir et gris, avec ses luminaires façon gouttes d’eau, son vaste comptoir surmonté d’un mur électronique où varie l’éclairage, vaut le détour. Et la cuisine classico-exotique, signée du chez Marc Pietri, qui a notamment travaillé à Perth en Australie, excite, intrigue et, finalement, séduit.
Saint-jacques en gyoza vapeur, sashimi, sauce ponzu, nashi et chou kale, le cabillaud en brandade avec oeuf mollet, truffe noire, mousse de lait de cuisson, aile raie en yakitori au riz croustillant et ananas avec thé aux champignons noirs sont vifs, légers, frais comme l’onde. Mais toute la carte et ses produits se déclinent façon fusion ou à la japonaise. Ainsi le boeuf en tataki ou encore le foie gras à l’anguille qui séduisent sans mal. Les desserts sur le thème de la châtaigne (confit, moshi, mandarine, sorbet mojito), chocolat ou thé vert est une réussite du genre. L’habile menu-carte permet de grappiller ici et là au fil de ses envies sans se ruiner.