Acanto

Fabrizio Cadei en cuisine © DR

Le prix Villégiature lui a attribué le prix de « meilleur restaurant d’hôtel pour l’année 2010 ». On se moquerait de ce genre de trophée s’il ne s’agissait ici de distinguer un lieu affable et exquis, quoique non étoilé – on se demande pourquoi -, avec ses grâces d’un autre âge, son service plus que parfait, sa sommelière qui a du répondant et se trouve incollable sur toute l’Italie en train de se faire. Sans omettre le maestro du moment, Fabrizio Cadei, qui a oeuvré à Londres au Mandarin Oriental et à Lyon avec Jean-Paul Lacombe au Léon de Lyon avant de gagner une étoile à l’Eden de Rome.

Acanto Restaurant © DR

On vient, là dans un cadre cosy, au classicisme intemporel, goûter à des mets qui rendent hommage à toute l’Italie heureuse. Le flan d’artichaut à la straciatella de bufala et ses courgettes croquantes, le carpaccio de veau Fassone avec fenouil et sa moutarde en grains, les papardelle au ragoût de sanglier (al ragu du cinghiale) et farine de châtaigne et son fromage de Castelmaggio (une merveille rustico-raffinée!), le risotto à la courge, aux cèpes, taleggio sont des mets d’une finesse sans faille.

Flan d'artichaut © GP

On y ajoute des vins superbes (joli secco de Bellavista, frais soave Pieropan,  suave rouge syrah du toscan Castello Banfi) et des desserts ah hoc (semi-freddo à la pistache, classique tiramisu, avec un bémol pour le soufflé au chocolat un peu fade, mais avec sa glace à la fleur de lait exquise). Bref, de quoi se sentir prince à Milan dans un lieu intemporel.

Semi-freddo à la pistache © GP