Les chuchotis du lundi: Constant, Grattard, Sale et les autres

Article du 19 janvier 2015

Christian Constant: retour au pays

Christian Constant © DR

Christian Constant © Stéphane de Bourgies

Natif de Montauban, Christian Constant est revenu chez lui en ouvrant un « Bistrot Constant » au 25, rue de l’Usine à Montech. Les « plus » de la maison: la vue sur le canal, le cadre contemporain, les menus généreux à 23 € le midi, 33 € le soir, plus le petit déjeuner servi dès 8h, à 7 ou 14 €, selon la formule choisie, avec les viennoiseries, les confitures de sa copine Christine Ferber, les oeufs mollets ou brouillés au bacon croustillant. La cuisine? Cousine de celle qui est servie dans ses maisons parisiennes et/ou toulousaines – le Violon d’Ingres, les Cocottes, le Café Constant et le Bibent de la place du Capitole. Il y a là une belle terrasse, plus de 100 places assises, le site splendide avec une vue sur le port et le passage des cyclistes le long de la voie verte du Canal des deux mers. Aux fourneaux, Christophe Marque, venu du Bibent, mitonne oeuf mimosa, terrine de kako et foie gras, tête de veau ravigote et pommes de terre caramélisées farcies aux pieds de cochon ou chou farci exquis. Du Constant pur cru tarn-et-garonnais!

La salle © DR

La salle © DR

Adeline Grattard s’agrandit

Adeline en cuisine © GP

Adeline en cuisine © GP

Dijonnaise, passionnée par la Chine, Adeline Grattard, qui a pris le temps de donner naissance à son premier enfant et a fermé sa maison un an durant, ouvrira en mars prochain sa nouvelle demeure agrandie et embellie, toujours intitulée Yam’Tcha au 121, rue Saint-Honoré, à Paris Ier. Le registre sera toujours franco-français avec quelques touches asiates et le conseil en thés chinois – avec accompagnement mets-thés – de son mari Chiwah Chan. En attendant la nouvelle demeure, l’ancienne, sise au 4, rue Sauval est dédiée à la vente thé et de brioches vapeur à la chinoise.

De Courchevel au Ritz: le « Sale » coup au Michelin

Trop fort Nicolas Sale! On annonçait ici même son départ pour le Ritz dès le mois d’octobre. Il s’empressait aussitôt de démentir la chose sur sa page Facebook avec de grands cris de vierge effarouchée. Puis s’empressait de signer, quelques jours plus tard, son contrat avec le palace de la place Vendôme où il prendra, dès la réouverture, à l’automne prochain, la place laissée vacante par Michel Roth. Mais l’annonce de son retour à Paris, en fait dès avril, à la fin de sa saison d’hiver – pour l’ancien chef du Café M du boulevard Malesherbes – n’est intervenue officiellement que mercredi dernier. Moralité, le Michelin ayant bouclé ses pages depuis deux mois, les deux maisons qu’il dirige à Courchevel – le Kilimandjaro et le K2 – devraient, sauf imprévu, garder chacune leurs deux macarons dans l’édition 2015 du guide rouge. Tandis que toutes les étoiles lui sont promises au Ritz pour 2016 et suivantes. Chapeau, l’artiste!

Strasbourg: le Pont Corbeau, enfin le bib rouge!

Christophe Andt © GP

Christophe Andt © GP

On vous a parlé récemment du Pont Corbeau de Christophe Andt. Ce dernier, présent depuis 36 ans tout à côté du musée alsacien de Strasbourg vient d’obtenir, – il est le seul du genre – le bib gourmand du bon rapport qualité à Strasbourg. Sa maison n’a jamais varié – c’est ce qui fait sa qualité. Pourquoi le Michelin l’a-t-il lauréé cette année? C’est sans doute qu’autour de lui, tavernes, winstubs et autres appartiennent souvent à des groupes, voire à des amateurs. Christophe, ce vrai « pro », en qui nous avions vu le Dernier des Mohicans la taverne alsacienne, est en tout cas le premier de sa classe et sa winstub constitue évidemment la Rolls de son registre. Il est n’est jamais trop tard pour s’en rendre compte…

Ducasse-Plantier, Simon-Gené, Gault-Millau: on vous en parle à peine

Alain Ducasse © Maurice Rougemont

Alain Ducasse © Maurice Rougemont

Ducasse et Plantier, c’est fini. Alain Ducasse, qui se sépare également de sa maison d’édition, se défait de son principal associé (qui détenait 26 % de son groupe). François Simon, lui, après un an de silence et son départ du Figaro, prend la place de JP Géné (parti au Monde Quotidien). La vérité oblige à dire que sa manière est nettement plus drôle que celle de son prédécesseur (il démarre en fanfare avec une descente cinglante du Train Bleu). Quant au magazine et au guide Gault-Millau, ils auraient été vendus. Ne nous demandez pas à qui. On n’en sait pas plus. D’ailleurs, tout le monde s’en moque…

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Publié le 19 janvier 2015 par

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