La Bauhinia au Shangri-La
« Paris 16e: la Bauhinia selon Moret »
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Il avance à pas comptés, vient d’arriver, mesure le lieu avec prudence. Il y a le Shang Palace pour les émois chinois, l’Abeille pour le grand art à la française et puis la Bauhinia, délicate maison sur deux étages avec sa mezzanine, en rouge et vert, signée Pierre-Yves Rochon, jouant Marie-Chantal chez les Malais. Le service est aux petits soins, la cuisine délicate mixe plats franco-français et mets indonésiens, la cave est riche de jolis flacons malicieusement proposés au verre.
Sancerre de Vacheron ou/et nuits de saint georges de David Duband accompagnent à merveille les huîtres de Tarbouriech à l’émulsion citronnée, les saint-jacques au potiron, truffes noires et poireaux grillés, l’otak otak -papillote de cabillaud au tamarin, curcuma et feuille de kaffir, plus lait de coco et citron vert, basilic thaï et riz nasi lemak. On n’oublie pas non plus le kari ayam, fricassée de poulet à la malaise, au curry, riz biryani aux raisins, cardamome et badiane.
Ce registre là, franco-asiate co-existait déjà avant sa venue et sied bien au lieu. On y ajoute les jolis desserts de l’expert pâtissier François Perret, avec ce « véritable millefeuille », qui est l’un des chefs d’oeuvre du genre, avec sa fine pâte feuilletée, sa crème vanillée, ses noix de pécan caramélisées, sa belle glace vanille.
On achève en goûtant le muscat des Beaumes de Venise de la cave Castaud au domaine des Bernardins, avec sa jolie couleur rosée, son nez séducteur et acidulé de bonbon anglais. C’est, pour Christophe Moret, une arrivée en douceur au Shrangri La sous le signe de la continuité.
Belle article, il donne envie avec ses présentations sur assiettes simples et authentiques. Cela nous change des présentation artistique ou l’on cherche le produit.