Alain Llorca
« La Colle-sur-Loup: les Llorca, aubergistes chics »
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La maison d’Alain Llorca et des siens brille au firmament de la côte. Alain Angenost, notre correspondant azuréen zélé, l’a revisitée avec enthousiasme.
Jacques Maximin et Alain Ducasse ont été ses maîtres. Du premier, il demeure dans les pas, ayant su, à l’époque, garder ses deux étoiles du Negresco, puis prolonger son aura dans l’ex-Diamant Rose, dont Maximin fut le brillant consultant. Du second, il a appris cette rigueur dans l’excellence du produit et de ses mariages de saveurs justes. Il est bien loin le temps des Peintres, à Cagnes-sur-Mer où l’on commença à le remarquer, jusqu’au Moulin de Mougins, prenant, à haut risque, la suite du grand Roger Vergé.
La quarantaine passée, la sagesse retrouvée grâce à l’amour de Virginie, son épouse et hôtesse avisée, son frère Jean-Michel toujours à ses côtés, il est heureux. Cela se ressent dans cette cuisine, riante, ensoleillée, enracinée en Provence, avec des touches d’Italie et des notes de son Espagne originelle qui charme avec force. Terrine de poule et foie gras, pageot à la plancha, rouget à la niçoise, ravioli de noix de saint-jacques (de Dieppe) aux truffes melanosporum, étuvée de courge et bouillon de poule, morue fraîche en effeuillée, rôtie de chevreuil (d’Alsace) et sa terrine de sangria, porc ibérique laqué à la soubressade font voyager les papilles avec brio.
Jean-Michel Llorca excelle, lui, dans sa partition sucrée, jouant du classique, tarte citron, baba, au moderne, revisitant le tiramisu, le rocher caramel ou le Bounty. Un mini village avec sa grande villa-restaurant, salon de thé, école de cuisine, galerie d’art, dominant ses petites sœurs, en restanque, qui abritent dix coquettes chambres, une piscine, une vue panoramique sur Saint-Paul-de-Vence, le cadre est idyllique, c’est là le paradis des Llorca.