Michel Déon, à la légère
Cinq nouvelles des années 1950, publiées à la Parisienne, à Votre Beauté ou au Figaro Littéraire, révélant un conteur qui a merveilleusement traversé le temps. Leurs héroïnes? Des femmes évanescentes, fugueuses, troubles, séduisantes, légères ou pas tant que ça. Entre une plage de Formentera et les couloirs de la SDN à Genève ou ceux du Quai d’Orsay à Paris, elles troublent entre charme et beauté. L’ironie masque le désenchantement sur un visage qui n’a guère pris de rides. Comme des textes qui filent à la paresseuse, avec un style joliment hors mode, ses phrases saccadées courant vers l’aphorisme. « D’expérience, il savait que les femmes n’offrent à leurs amants que ce que leurs maris leurs ont appris« .
A la légère, de Michel Déon (121 pages, 5,50 €).