Les chuchotis du lundi: Robuchon, Charvet, Loiseau, Rostang, Pacaud, pères, fils et filles

Article du 1 décembre 2014

Charvet: Henri sans Benoît

Henri Charvet © GP

Henri Charvet © GP

On croyait que Benoît Charvet avait pris le relais de papa Henri au Comte de Gascogne à Boulogne. Le voilà parti pour l’Alsace, créant, avec Michel Burrus, le restaurant Orient-Express, dans le cadre du musée du chocolat à Geispolsheim. Si bien qu’Henri, briscard des fourneaux, rempile et ré-endosse la veste blanche avec le col bleu d’Eurotoques dont il fut le président français. Etoilé jadis à Aix-en-Provence, il y a plus de trente ans, créateur du Moulin de Lourmarin dans le Luberon, actif au Lafayette de Fort-en-France en Martinique, il prolonge donc ici son mandat avec d’un côté une belle table étoilée qui tient la forme avec son menu déjeuner à 70 € et, sur le devant, une table plus relaxe, le Bistrot du Comte, dédié à la cuisine du marché à découvrir à moindres frais. Bref, deux Charvet en un seul, qui tiennent la forme et se rient des modes.

Loiseau: Bastien entre en piste

En famille en 2002 (Bastien, entre Bernard et Bérangère) © DR

En famille en 2002 (Bastien, entre Bernard et Bérangère) © DR

Dans la famille Loiseau on demande le fils. C’est Bastien, qui, frais émoulu de ses études à l’école hôtelière de Lausanne, prend la direction du Chai d’Adrien, table populaire et conviviale, propriété du groupe Frères Blanc et tout voisin de Jenny, boulevard du Temple, en lisière de la place de la République. Une cuisine simple, conviviale, rustique, franche du collier, comme adorait la manger chez les autres le grand Bernard Loiseau.

Les filles Rostang étendent l’empire

Sophie et Caroline Rostang avec le chef Anthony Le Fur © DR

Sophie et Caroline Rostang avec le chef Anthony Le Fur © DR

Leur père Michel avait établi un petit empire de restaus et bistrots, allant de Paris à Neuilly, faisant également du conseil ici et là, de la Côte d’Azur (le Mas de Pierre) aux diverses tables du Méridien. Sophie et Caroline, ses deux filles, qui ont en charge les destinées du groupe viennent en tout cas de signer la première table estampillée Rostang en Bretagne, au sein du neuf hôtel Balthazar sis au cœur de Rennes, proposant chambres de grand confort, joli bar contemporain et beaux équipements de spa. Leur jeune poulain se nomme Anthony Le Fur, pur breton passé chez Vétélé (Anne de Bretagne), Charpy (Domaine de la Bretesche) et Le Gallès (la Grée des Landes). On en reparlera…

Mathieu Pacaud s’émancipe

Mathieu et Bernard Pacaud © Maurice Rougemont

Mathieu et Bernard Pacaud © Maurice Rougemont

Même s’il gardera au moins un pied et demi dans la maison familiale, le fameux trois étoiles de la place des Vosges, géré par ses parents Bernard et Danièle, Mathieu Pacaud trace sa route hors de l’Ambroisie. Il crée en effet un restaurant doublé d’un bar à cocktail, à l’enseigne de l’Hexagone, sur 1000 m2 et deux niveaux, en lieu et place de l’ex Hôtel K, avec la complicité des décorateurs Gilles & Boissier, qui feront des clins d’oeil à « Alice au Pays des Merveilles ». Le menu au déjeuner sera à 45 €, l’addition du soir à 90 € hors boissons. L’ouverture est prévue courant décembre et sera suivie, au printemps prochain, d’un « cabinet de recherche culinaire » avec ses quelques tables restreintes. On en reparle évidemment.

Bordeaux: Robuchon et son fiston Tomonori

Tomonori Danzaki devant la Grande Maison © GP

Tomonori Danzaki devant la Grande Maison © GP

Il est le fils spirituel de Joël Robuchon: rejeton du pays du Soleil Levant, ayant déjà travaillé pour le maestro Joël à Tokyo, Las Vegas et Singapour. Tomonori Danzaki est en charge des fourneaux de la « Grande Maison », située au 10 rue Labottière, face à l’Institut Culturel Bernard Magrez à Bordeaux et financée par ce dernier. La tâche de Tonomori: faire oublier les futures absences du maître qui voyage(ra) entre Singapour, Hong-Kong, Las Vegas, New-York (où il ouvre au printemps prochain) et Macao, sans oublier Paris et Monaco. Il sera relayé en salle par le discret et efficace Jean-Paul Unzutea, déjà rencontré au Métropole monégasque et ravi de revenir près de son pays basque natal. La maison accueillera une table de quarante couverts promise aux plus hautes destinées, avec son annexe plus relaxe. La maison n’ouvre que le 9 décembre mais les réservations qui affluent rendent son accès difficile. Pour obtenir une table: 05 35 38 16 16.

Tomonori en cuisine © GP

Tomonori en cuisine © GP

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Publié le 1 décembre 2014 par

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