Au Faventia: Jourdin, le retour

Il fait son retour au Faventia de Terre Blanche dans le Haut Var où il a obtenu jadis deux étoiles. Philippe Jourdin, MOF 1993, passé, entre autres, au Cygne à Genève, à la Tour d’Argent à Paris, avant d’être chef du Moulin de Mougins et de faire l’ouverture du Spa Golf Resort de Terre Blanche, était parti, en 2010, vers d’autres aventures, comme le Café de Paris à Monaco, la Réserve à Genève, le Mas du Pigonnet à Aix-en-Provence et le Royal Palm à Marrakech. On se doute qu’il avait le mal du pays, gardait un excellent souvenir de son séjour doublement étoilé dans son resort varois et trouvait le temps un peu long au Maroc. Il revient, en effet, à Terre Blanche à partir du 23 février 2015 pour un nouveau challenge: reconquérir ici les deux étoiles d’avant. Affaire à suivre…

Qui chez Lasserre?

Cela se bouscule au portillon de Lasserre. Sylvie Buhagiar, avocate genevoise, directrice de la demeure de l’avenue Franklin Roosevelt, qui auditionne les divers candidats, doit prendre sa décision mi-décembre – Christophe Moret, l’actuel chef, part, en effet, au Shangri-La le 1er janvier prochain. Toutes les tractations sont secrètes. Parmi les noms cités, quelques « pointures », toutes au moins au niveau des deux étoiles. Seraient ainsi sur les rangs: Philippe Legendre, qui eut trois étoiles chez Taillevent puis au Cinq du George V, Sylvestre Wahid, en rupture de maison à l’Oustau de Baumanière et ex titulaire de deux étoiles aux Baux de Provence, comme au Strato à Courchevel, enfin Philippe Labbé, l’ex-chef deux étoiles du Shangri-La qui fut « espoir à la troisième étoile », lorsqu’il était chef de la Chèvre d’Or d’Eze-Village. Reste qu’un quatrième nom pourrait sortir du chapeau d’Alain Ducasse, conseiller occulte de la maison, et qui fut ici le bon imprésario de Christophe Moret.

Marseault, future étoile bretonne

Julien Marseault à Porspoder © GP

Il eut son étoile à U San Marina sur son bout du monde à Porto Vecchio. Il est chef d’un autre bout du monde, à Porspoder, en Nord Finistère, au Château de Sable. Julien Marseault, formé à l’Agape à Sainte-Marine, puis chez Guy Savoy à Paris, passé au Grand Hôtel de Cala Rossa, fait des merveilles dans sa neuve table sobre où il est présent déjà depuis un an et demi. Le Michelin, qui le signale avec précision (« jeune chef revenu sur ses terres après un beau parcours en Corse a rapidement trouvé ses marques: il sait mettre en valeur les meilleurs produits du terroir breton et de la pêche locale… », ne lui accorde que deux couverts rouges. L’étoile viendra-t-elle dès 2015?

Quel avenir pour Briffard?

Eric Briffard © Maurice Rougemont

On lui voyait un avenir de trois étoiles au Cinq. Débarqué à la fin de l’été pour faire place à son successeur venu de Ledoyen (« mais ça aurait pu être quelqu’un d’autre affirme ce dernier« ), le MOF Eric Briffard est actuellement en disponibilité. Officiellement, il attend qu’on le contacte. Il était notamment présent au dernier dîner du congrès des Grandes Tables du Monde à Paris. Officieusement, il pourrait être redirigé en chef des nouvelles opérations dans le groupe Ducasse, en transfuge talentueux du groupe Robuchon. Mais rien n’est signé et il réfléchit. Attendons donc d’en savoir plus…

Le Squer bien ancré au Cinq

Christian Le Squer au V © GP

Présent au Four Seasons George V depuis un mois et demi, Christian Le Squer travaille ardemment à sa nouvelle gloire. Présent quinze heures par jour (de 9h à minuit), il a fait réaménager la cuisine avec une neuve table de chef et une boulangerie performante, refaire la carte de la galerie du V, qui promeut désormais une cuisine de brasserie de qualité (belle sole meunière à l’arête, splendide soufflé au chocolat, petits pots de crème à retomber en enfance). Pour l’heure, il a fait assez rapidement l’unanimité de la chronique, qui, des jeunes turcs du Figaroscope aux vieux bonzes du Figaro Magazine, lui promet, très vite, les trois étoiles.