Les gens du pays de Philippe Meyer

Article du 10 novembre 2014

Le pays de Philippe Meyer? Une France zigzagante, qui sillonne l’Aveyron, par sa partie Nord, ce Carladez qui flirte avec le Cantal, furète vers la Corrèze, de Tulle à Brive, en passant par Sarran, le bourg où Jacques Chirac a établi son musée du septennat, buissonne vers Vic Fezansac dans le Gers, s’isole vers Groix, remonte vers Lens et son musée du Louvre, qui révèle sa hantise de reconvertir la misère sociale en richesse culturelle, se hasarde en côte d’Armor, vers Saint-Jacut-de-la-Mer et son abbaye, n’oublie pas les Vosges en convoquant de neuves images d’Epinal. Bref, une France partielle, parcellaire, qui laisse, in fine, sur sa faim. Mais indique que Philippe Meyer (à qui ont doit déjà, notamment, « Dans mon pays lui-même… » et « Paris la Grande ») sait raconter à merveille, multipliant les rencontres, faisant parler les uns, avouer les autres. Le clientélisme socialiste du Nord ou la saga des patrons de bistrots aveyronnais lui offrent des développements passionnants. Bref, on aimerait en savoir en plus sur cet étrange pays, bigarré, divers, sinusoïdal, façon puzzle éclaté, qui est le nôtre. Dis, Philippe, à quand la suite?

Les gens de mon pays, de Philippe Meyer (Robert Laffont, 252 pages, 20 €).

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Publié le 10 novembre 2014 par

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